L'inspection du travail a refusé d'autoriser le licenciement du délégué du personnel (CGT) accusé par Air France d'avoir agressé deux vigiles et le DRH Xavier Broseta le 5 octobre, lors de l'affaire de la "chemise arrachée". Air France annonce avoir déposé un recours auprès du ministère du Travail.
Dans sa décision, l'inspection du travail indique que les "faits invoqués pris dans leur ensemble ne permettent pas à établir l'existence d'une faute lourde commise par le salarié, caractérisant son intention de nuire vis-à-vis de l'entreprise".
Le délégué était accusé par la direction d'avoir "poussé et bousculé un autre salarié" en direction du DRH. Mais pour l'inspection du travail, "il est impossible de déterminer avec certitude" s'il "bouscule des salariés volontairement, ou s'il est lui-même chahuté".
Le représentant du personnel était sous le coup d'une procédure de licenciement pour faute lourde, accusé d'avoir commis des "agressions physiques" contre Xavier Broseta, alors DRH d'Air France, et deux vigiles, le 5 octobre lors d'une manifestation contre un plan de suppressions de postes.
La compagnie doit réintégrer le salarié
Le recours n'étant pas suspensif, la compagnie doit réintégrer le salarié d'Air France Industries (maintenance) et lui payer le salaire non perçu depuis sa mise à pied conservatoire sans solde prononcée le 16 octobre, a précisé à l'AFP Mehdi Kemoune, responsable juridique de la CGT Air France.Selon le Code du Travail, "si le licenciement est refusé, la mise à pied est annulée et ses effets supprimés de plein droit". Le représentant du personnel était sous le coup d'une procédure de licenciement pour faute lourde, accusé d'avoir commis des "agressions physiques" contre Xavier Broseta, alors DRH d'Air France, et deux vigiles, le 5 octobre lors d'une manifestation contre un plan de suppressions de postes.
Air France forme un recours auprès de la ministre du Travail
Air France "va former sans délai un recours hiérarchique auprès du ministère du Travail" contre la décision de l'inspection du travail qui a refusé d'autoriser le licenciement d'un délégué du personnel (CGT) accusé de violences lors de l'affaire de la "chemise arrachée" le 5 octobre, a indiqué à l'AFP un porte-parole du groupe.Quatre autres employés d'Air France ont été licenciés. Avec le délégué CGT, ils seront jugés le 27 mai au tribunal correctionnel de Bobigny pour violence.