Cinq salariés d'Air France accusés d'avoir pris part à l'épisode de la chemise arrachée du DRH début octobre sont convoqués mercredi pour une simple audience de fixation au tribunal correctionnel de Bobigny devant lequel est prévu un grand rassemblement de soutien.
Cinq salariés d'Air France accusés d'avoir pris part à l'épisode de la chemise arrachée du DRH début octobre après l'annonce d'une restructuration menaçant jusqu'à 2.900 emplois chez Air France sont convoqués mercredi pour une simple audience de fixation au tribunal correctionnel de Bobigny devant lequel est prévu un grand rassemblement de soutien.Journée morte chez Air France
Parallèlement à la "mobilisation générale", appelée par une large intersyndicale et à laquelle doivent participer plusieurs personnalités de gauche, dont Jean-Luc Mélenchon, des syndicats minoritaires de pilotes ainsi que d'autres représentants des personnels au sol, appellent à faire grève pour une "journée morte" chez Air France.
Les cinq salariés sont attendus à partir de mercredi 13h au tribunal
Les cinq salariés de la compagnie, tous adhérents à la CGT et dont l'un est délégué du personnel, sont attendus à partir de 13 heures au tribunal correctionnel de Bobigny. Poursuivis pour "violences", exercées sur deux cadres et sur des vigiles en marge d'un comité central d'entreprise (CCE) mouvementé le 5 octobre, ils doivent assister à une audience de fixation, première étape avant d'étudier l'affaire au fond. Le procès devrait être renvoyé au printemps, selon des sources concordantes.
Parallèlement au volet judiciaire, une procédure disciplinaire est en cours à Air France. L'un des salariés mis en cause a reçu sa lettre de licenciement vendredi, après le rejet de son recours gracieux.
"1.000 postes" supprimés en 2016
Lors du comité central d'entreprise d'Air France qui s'est tenu le 22 octobre à Paris, la direction d'Air France a confirmé qu'elle comptait supprimer "1.000 postes" en 2016, par des départs volontaires. "Le seul chiffre qui a été confirmé ce matin, dans l'hypothèse où nous partions bien dans cette dynamique de négociation, c'est que les seuls départs que nous envisageons pour 2016, ce sont des départs volontaires et pour 1.000 postes", avait déclaré son P-DG Frédéric Gagey.