L'ancien préfet aux revenus considérables a donné congé de son HLM contesté

Alain Gardère, ancien préfet, proche de la droite, mis en examen pour corruption passive, avait du faire face récemment à une violente polémique parce qu'il habite un logement HLM à Puteaux (Hauts-de-Seine), alors qu'il dispose de revenus très élevés, en a "donné congé" début juillet.

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L'ancien préfet Gardère "a donné congé le 5 juillet", c'est à dire qu'il a déposé un préavis de départ, et "la préfecture des Hauts-de-Seine
en a pris acte", indique l'Office public de l'habitat (OPH) de la ville.

L'opposant Christophe Grébert (MoDem), estimant que "M. Gardère a obtenu un gros piston de l'office HLM de Puteaux" présidé par la maire LR Joëlle Ceccaldi-Raynaud, avait soulevé la question en conseil municipal le 5 juillet.


10 appartements en Ile-de-France

L'appartement, 75 m2 dans un ensemble neuf, 2.000 euros de loyer mensuel, avait été attribué à M. Gardère par l'OPH de la ville la plus riche de France. Or, le préfet semble disposer de revenus largement au-dessus des plafonds de ressources ouvrant droit à un logement social. Selon un article de Mediapart publié le 30 juin, il a reconnu devant un juge toucher un salaire mensuel net de 9.800 euros, une prime annuelle de 18.000 euros et 55.000 euros de revenus fonciers. Il est même propriétaire avec son épouse, dont il est aujourd'hui séparé, de 10 appartements en région parisienne.

La mairie de Puteaux a indiqué que le logement a été attribué sur proposition préfectorale, ce que conteste la préfecture des Hauts-de-Seine. La ministre du Logement, Emmanuelle Cosse s'en est émue également.

L'avocat de M. Gardère, a expliqué début juillet que le haut fonctionnaire "ne bénéficie d'aucun avantage sur le plan pécuniaire" car "il paye un prix supérieur au marché pour cet appartement, qu'il n'a pas négocié".

M. Gardère, ancien "grand flic" qui fut membre du cabinet de Claude Guéant au ministère de l'Intérieur, est interdit de tout emploi public depuis janvier, et est mis en examen notamment pour corruption passive, pour des faits commis lorsqu'il exerçait au Conseil national des activités privées de sécurité, instance chargée de délivrer des agréments aux entreprises de sécurité privée.
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