Le port de gants va devenir obligatoire pour les conducteurs et les passagers de motos et de scooters, à partir du 20 novembre, a annoncé la Sécurité routière. L'absence de port de gants homologués à la norme européenne CE pourra être punie d'une amende de 68 euros et la perte d'un point du permis.
"Le jour où on pourra changer de mains on pourra se passer de gants": par ces quelques mots, la Sécurité routière entend avec sa nouvelle campagne - diffusée dans la presse écrite, sur Internet et les réseaux sociaux - rappeler aux usagers et passagers de scooters et motos "la valeur de leurs mains et la nécessité de les protéger, en portant des gants".La Sécurité routière a lancé une nouvelle campagne pour inciter les motards et leurs passagers à porter des gants, une mesure qui sera obligatoire dès dimanche sous peine d'amende.
En France, 12% des utilisateurs de deux-roues motorisés roulent sans gants adaptés, selon une enquête TNS Sofres. La Sécurité routière souligne que les blessures aux mains sont très courantes puisque le premier réflexe est de les mettre en avant en cas de projection au sol. Lors d'un accident, avec des gants épais, les blessures aux mains sont atténuées ou évitées dans 95% des cas pour les motocyclistes et 87% des cas pour les cyclomotoristes, selon une étude MAIDS (Motorcycle Accident In Depth Study).
► La campagne de sensibilisation au port de protections adaptées aux deux roues. Images Sécurité routière
La FFMC favorable au port des gants mais contre la verbabisation
Sans contester l'utilité des gants, la Fédération française des motards en colère (FFMC) a fustigé une mesure "cosmétique" décidée par les "pères Fouettard de la sécurité routière gouvernementale". "Ce n'est pas contre le port des gants que la FFMC proteste, mais contre le fait qu'ils deviennent obligatoires sous la menace d'une verbalisation et d'un retrait de points sur le permis de conduire alors qu'aucune vie n'est en jeu et que le non port des gants ne menace pas l'intégrité d'autrui", affirme-t-elle dans un communiqué. "En matière de sécurité routière, il vaut mieux inciter qu'obliger", estime-t-elle.
► Un reportage de Yannick Le Gall et Louise Simondet