L'artiste franco-luxembourgeoise Déborah de Robertis, poursuivie pour exhibition sexuelle pour deux performances où elle apparaissait en partie dénudée, a été relaxée par le tribunal correctionnel de Paris.
Elle n'est pas à son premier coup d'essai, ni à son premier passage au tribunal. L'artiste Déborah de Robertis a posé nue devant "L'origine du monde" de Coubert en mai 2014 et devant "Olympia" de Manet en janvier dernier... Faits pour lesquels elle avait subi un "rappel à la loi".
Elle avait récidivé et posé partiellement nue cette fois, au Musée des arts décoratifs de Paris lors d'une exposition consacrée à la poupée Barbie et à la Maison européenne de la photographie. Faits pour lesquels le parquet avait requis 2.000 euros d'amende. Finalement, elle a été relaxée de la poursuite pour "exhibition sexuelle" dans les deux établissements parisiens par le tribunal correctionnel de Paris.
Son avocat, Me Tewfik Bouzenoune s'est réjoui du dénouement de l'affaire. Le coeur du procès portait sur la nature de ce comportement : était-il de nature sexuelle ? Le tribunal a estimé que non. "Les infractions d'exhibition sexuelle ont été reconnues comme non caractérisées", a-t-il indiqué, et précisé que l'article de loi sur l'exhibition sexuelle est "imprécis".
Les cours de justice, l'artiste de 32 ans n'en a pas peur. Elle a déjà prévu de poursuivre ses "performances".