Les élus parisiens ont décidé à l'unanimité mardi d'alerter l'Etat sur la situation des migrants qui campent autour du centre d'accueil d'urgence de La Chapelle. Ils espèrent une répartition des dispositifs d'aide sur l'ensemble du territoire.
Le Conseil de Paris a interpellé l'Etat mardi sur la question de l'accueil des migrants. Réuni depuis lundi, l'organe représentatif de la capitale demande l'ouverture de nouveaux centres d'accueil pour les adultes et les mineurs isolés, de plus en plus nombreux à se concentrer autour du quartier de La Chapelle (XVIIIeme arrondissement). Les élus parisiens réclament la "mise à l'abri" des migrants campant autour du centre d'hébergement d'urgence, soit un millier de personnes. Ils ont également voté un financement de 300 000 € pour assurer l'accueil de jeunes dans un hôtel de Gennevilliers (92) pendant l'été.
Une "dégradation préoccupante" de la situation
Depuis plusieurs mois, Anne Hidalgo multiplie les appels en direction du gouvernement. Ouvert le 10 novembre dernier avec une capacité d'hébergement de 400 places, le centre de premier accueil de La Chapelle a déjà reçu environ 10 000 personnes. De nombreux migrants campent à proximité. Cette concentration, selon Anne Hidalgo, est à l'origine d'une "dégradation préoccupante" de la situation, y compris pour les riverains. En février dernier, trois mois après l'ouverture du centre, la mairie de Paris appelait déjà l'Etat à "pleinement assumer ses responsabilités pour garantir l'ouverture de structures en nombre suffisant".
Le Conseil de Paris souhaite que l'accueil des migrants soit assuré sur "l'ensemble du territoire national". "Tous les départements ne jouent pas le jeu, accuse Anne Hidalgo. Il faut une solidarité nationale."
L’échelon municipal aussi efficace soit-il ne peut relever seul ce défi. L'Etat doit prendre ses responsabilités#ConseilDeParis #Migrants
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) 4 juillet 2017
La municipalité a initié l'ouverture de deux centres d'hébergement d'urgence depuis un an, à La Chapelle et à Ivry-sur-Seine (94). Cet été, elle compte renforcer les "maraudes" afin de venir en aide aux plus fragiles.