La bataille autour de la piétonnisation des voies sur berges est engagée

Paris-Plages, dont la durée avait été prolongée cette année, ferme ses portes. D'ores et déja, la mairie de Paris a prévu d'enchaîner avec un autre évènement pour ne pas rouvrir la voie Georges Pompidou. Le Préfet de Paris veut un "test de six mois" et indique ses conditions.

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Ca n'est pas une surprise : chacun savait que la volonté de la ville de Paris de fermer définitivement les voies sur berges à la circulation automobile engendrerait une bataille acharnée, tant ses conséquences prévisibles sont lourdes.

Ce lundi matin 5 septembre, jour de rentrée économique et politique, le préfet de police de Paris, Michel Cadot,  à qui la loi donne un "contrôle" sur les délibérations du Conseil de Paris, vient "marquer son territoire" et indique au journal "Le Parisien" ses conditions pour un feu vert à cette piétonnisation.

Je souhaite que la période de test soit portée à six mois. (Michel Cadot, préfet de Paris).


La veille, dimanche 4 septembre, la maire de Paris, Anne Hidalgo (PS), avait réaffirmé, dans une interview au Journal du Dimanche, qu'elle ne reviendrait pas en arrière dans ce dossier. « La santé publique ne se négocie pas » martelait Anne Hidalgo. La maire de Paris, comme Bertrand Delanoë, son prédecesseur, a toujours invoqué la diminution nécessaire de la pollution atmosphérique et la santé publique, pour expliquer les nombreuses mesures de contraintes destinées à restreindre la circulation automobile dans Paris. 

Avis négatif de la commission d'enquête

La maire de Paris apportait ces précisions après que la commission d'enquête publique ait émis un avis défavorable sur ce projet visant à rendre piétonnes les voies sur berges rive droite, sur 3,3 km, au coeur de la capitale.

Dans une interview au Parisien, le préfet de police rappelle qu'il a, dès septembre 2015, indiqué à la municipalité parisienne que le préalable à toute fermeture était "la possible réversibilité du projet en cas de difficulté majeure de circulation durant une période de six mois." Un préalable qu'Anne Hidalgo précisait avoir parfaitement intégrée à son projet.
Le projet doit être soumis au vote du conseil de Paris le 26 septembre, après quoi il devra recevoir l'avis du préfet de police.
©France3 Paris



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