Le vol spectaculaire et retentissant, de cinq toiles de Picasso, Matisse, Modigliani, Braque et Léger, en 2010 au Musée d'art moderne de Paris, sera jugés lundi 30 janvier. Sept ans après, les toiles restent introuvables, mais un voleur et deux receleurs comparaissent.
Cette nuit du 19 au 20 mai 2010, il est 03H30 quand la température chute brusquement au Musée d'art moderne de la ville de Paris. Une baie vitrée en plexiglas vient d'être descellée à l'aide d'une dévisseuse, le cadenas d'une grille coulissante sectionné: un homme est entré.
La vidéo, de mauvaise qualité, ne permettra pas de l'identifier. La silhouette se glisse d'une salle à l'autre, vers la "Nature morte au chandelier" de Fernand Léger. Les rivets antivol fixés au tableau sont arrachés. Voyant qu'aucune alarme ne se déclenche, l'audacieux continue sa déambulation.
Aux enquêteurs, le voleur dira qu'il venait pour le Léger, ne pensant pas pouvoir arriver jusqu'à la robe jaune de "La Femme à l'éventail" d'Amedeo Modigliani. Mais la chance lui sourit et il s'enhardit à décrocher aussi "Le Pigeon aux petits pois" de Pablo Picasso, "L'Olivier près de l'Estaque" de Georges Braque et une "Pastorale" d'Henri Matisse, des toiles qui "lui plaisent".
Le butin est estimé à près de 100 millions d'euros par la mairie de Paris, propriétaire des toiles, mais jusqu'à 200 millions par certains experts.