Le Sénat projette d'interdire aux plateformes des Véhicules de Transport avec Chauffeur (VTC) d'imposer une exclusivité à leurs chauffeurs. L'idée inquiète des chauffeurs qui manifestent ce mercredi matin à Paris pour le faire savoir.
Déja voté en première lecture par l'Assemblée Nationale, le projet de loi, présenté par le député Laurent Grandguillaume (PS), avait pour objectif affiché de "pacifier" les relations entre VTC et Taxis. Le projet prévoit entre autres d'interdire aux plateformes de VTC (comme Uber ou Chauffeur Privé etc...) d'imposer une clause d'exclusivité de collaboration à leurs chauffeurs. Ou encore de les astreindre à des quotas de courses minimum.
Mais ce texte, qui part d'une bonne intention, indispose une des organisations de VTC, une association, AMT (Alternative Mobilité Transport), qui affirme fédérer 170 entreprises du secteur (1500 chauffeurs, dit AMT). L'association qualifie le projet de "véritable insulte à la liberté d'entreprendre" et pense qu'il "met en péril les milliers d'emplois générés par le secteur d'activité et menace la survie des entreprises". C'est donc l'AMT qui appelait les chauffeurs à se mobiliser ce mercredi 2 novembre, au moment où le texte arrivait en examen au Sénat.
Des chauffeurs partagés
Une autre disposition du texte inquiète ces entreprises, c'est celle qui propose un examen unique, commun aux taxis et aux VTC, pour devenir chauffeur. Les plateformes estiment que l'examen serait alors trop difficile et dissuaderait nombre de candidats chauffeurs.
Mais ce projet de loi divise le secteur. Car chez les VTC, beaucoup réclament depuis longtemps qu'il soit mis des limites à la précarité qui règne dans la profession. Une inquiétude qui gagne tous les pays dans lesquels ces nouvelles entreprises se développent.
Une autre association, l'association VTC France dénonce violemment cette manifestation et tient une position favorable au projet de loi, position exactement contraire à celle d'AMT. Valentine Ponsy et Nedim Loncarevic