La dashcam est une caméra embarquée dans un véhicule qui filme la route en continu. Le meilleur moyen de capter les images d'un accident ou d'une agression dont on est victime. Mais comment l'utiliser ? Est-ce une preuve pour les assurances ? On vous explique.
La dashcam, une idée de cadeau de Noël pas très glamour mais potentiellement utile selon les circonstances. Cette petite caméra fixe installée sur le haut du pare-brise dans l'habitacle, enregistre en permanence les images de la route avec, pour l'automobiliste, l'assurance d'avoir, sur une carte mémoire ou dans le cloud, les images qui vont assurer sa défense en cas d'accident.
"En Russie, beaucoup de conducteurs en ont installé car beaucoup de piétons se jetaient sous les roues ou faisaient semblant d'avoir été percutés par une voiture pour essayer de soutirer de l'argent à l'automobiliste, raconte l'avocat marseillais Stéphane Kulbastian, spécialiste de droit routier. Beaucoup de chauffeurs de VTC en installent également dans leur véhicule, ça les rassure, tout comme le client d'ailleurs."
"Ce n'est pas la preuve ultime"
En France aussi, la cote de la dashcam grimpe auprès des automobilistes, qui voient là l'occasion d'une preuve. "Beaucoup de gens viennent en acheter car ils n'ont pas eu gain de cause dans un accident alors qu'ils estiment avoir raison, explique-t-on du côté du magasin Norauto à Aubagne. On en vend de plus en plus, à tous les prix." Des prix qui varient de 89 à 349 euros. Il faut compter entre 60 et 80 euros pour l'installation selon les ateliers, sachant qu'il est également possible de s'installer soi-même avec des dashcams qui se branchent directement sur l'allume-cigares ou sur la boîte à fusibles.
Attention toutefois, les images de la dashcam ne constituent pas une preuve ultime. "C'est à l'appréciation de l'assurance, explique Maître Kulbastian, ça appuie la position de l'assuré mais c'est moins fort que le constat." Autrement dit si les images peuvent éclairer un contexte un peu flou, elles n'inverseront pas forcément une tendance. Le constat à l'amiable reste le document de référence surlequel s'appuie les assurances.
Attention à la diffusion des images
Une dashcam peut également être utile une fois au parking pour identifier d'éventuels vandales qui s'en prendraient à votre véhicule, à condition de la laisser tourner en continu, ou de posséder un modèle qui se déclenche dès qu'un individu se rapproche trop près de votre voiture.
Attention encore car l'utilisation des images est reservée à un usage privé ou aux policiers et gendarmes. "C'est la même jurisprudence que pour la vidéosurveillance dans un magasin. Il est interdit de diffuser les images au public pour rechercher le voleur", ajoute Maître Kubalstian. Pas question donc de mettre les images de sa dashcam sur les réseaux sociaux, sauf à avoir anonymisé les personnes ou les plaques d'immatriculation.
A l'ère du tout images, la dashcam est tout de même un élément qui rassure les conducteurs-trices, professionnels-elles ou non, à deux ou à quatre roues. D'où ce succès commercial qui se poursuit à l'aproche des fêtes.