L'un des objectifs de la société américaine est de retirer sa filiale de la cotation à la Bourse de Paris. Le groupe Euro Disney, qui emploie plus de 15 000 personnes, se revendique comme le premier employeur privé de Seine-et-Marne.
La maison mère d'Euro Disney veut reprendre entièrement le contrôle sur sa filiale française, plombée par une dette abyssale et une fréquentation à la peine et, avant de réinjecter massivement de l'argent, a proposé vendredi une porte de sortie aux petits actionnaires.
L'opération présentée « reflète le soutien indéfectible de The Walt Disney Company vis-à-vis de Disneyland Paris et de la France », a assuré à l'AFP un porte-parole du groupe.
Le groupe Euro Disney qui emploie plus de 15 000 personnes se revendique comme le premier employeur privé de Seine-et-Marne.
Vers la sortie de la Bourse
The Walt Disney Company va dans un premier temps racheter 90 % des titres détenus par la holding du prince saoudien Al-Walid ben Talal, portant ainsi sa participation de 76,7% à 85,7% dans l'exploitant de Disneyland Paris.La société américaine veut ensuite lancer une offre publique d'achat (OPA) sur la totalité des actions Euro Disney restant en circulation, avec l'objectif de retirer sa filiale de la cotation à la Bourse de Paris.
Le prix proposé, deux euros l'unité, représente une prime de 67 % par rapport au cours de l'action à la clôture du 9 février 2017. C'est toutefois bien loin des 11 euros que valait le titre lors de son introduction en Bourse en novembre 1989.
L'action, avant d'entamer une descente aux enfers, était même montée jusqu'à 25 euros avant l'ouverture du parc.
Un léger regain d'activité à l'automne
Euro Disney a bien fait état vendredi d'une amélioration de son activité entre octobre et décembre, avec une hausse de 6 % du nombre de visiteurs dans ses parcs à thème. Et il mise sur le lancement des festivités de son 25e anniversaire en mars pour attirer encore plus de monde.Mais Disneyland Paris, première destination touristique privée en Europe, enchaîne depuis des années les restructurations financières pour réduire sa dette qui dépassait
le milliard d'euros à la fin du dernier exercice annuel (en septembre 2016).
Et le groupe, affecté par une baisse de fréquentation importante et des dépenses de sécurité accrues après les attentats de 2015, avait enregistré une perte nette record en 2015/16 de 705 millions d'euros.
Après l'OPA, Disney engagera une recapitalisation devant « permettre au groupe de poursuivre la mise en oeuvre des améliorations au sein de Disneyland Paris, de réduire son endettement et d'améliorer sa trésorerie ». La société américaine prévoit d'investir jusqu'à 1,5 milliard d'euros.