Ca déborde, mais les négociations avec Nantes Métropoles n'avancent pas. Les éboueurs de la ville ont bloqué ce vendredi trois site de collectes, et comptent continuer leur action ce week-end.
Plus de 80% des agents auraient débrayé ce vendredi, ont déclaré les syndicats CGT et FO à l'AFP. Raison pour laquelle les poubelles débordent dans toutes les rues de Nantes. De son côté, la métropole temporise et annonce seulement 55% des éboueurs en grève.
Le conflit avec la municipalité dure depuis 6 semaines, mais aucun des deux camps ne veut en démordre. En plus de se mettre en grève, les éboueurs de la ville de Nantes ont bloqué l'ensemble des sites de collectes de déchets (Janvraie, Étier et Grande-Bretagne) ce vendredi. Une opération qu'ils ont réitéré ce samedi matin.
Tous les sites de la collecte des déchets actuellement bloqués
— BoueuxNantes (@BoueuxNantes) 15 avril 2017
Tous unis derrière les agents sanctionnés#arthaud#nantes#eboueurs#ripeurs pic.twitter.com/ItrVidFklv
"Ferme et définitive"
Les discussions sont au point mort. Alors que les éboueurs ont annoncé qu'ils ne reprendraient pas le travail ce week-end, la vice-présidente de la métropole de Nantes chargée des ressources humaines, Elisabeth Lefranc, déclarait à l'AFP que la décision de mettre fin au "fini-parti" - la possibilité de quitter le travail une fois sa tournée terminée - était "ferme et définitive". Là n'est pas le problème, pour les agents qui ont acté cette réforme. Ils dénoncent la réorganisation complète du travail des agents qui découle justement du "fini-parti".
Elisabeth Lefranc s'explique en ces termes : "On a fait beaucoup d'efforts pour améliorer les conditions de travail mais, pour continuer à les améliorer, on s'est heurté à un verrou, le principe du fini-parti. Le travail est fait rapidement, c'est source d'accidents et d'usure physique, raison pour laquelle il y a beaucoup d'absentéisme."
On souhaite une remise à plat du dossier, on nous impose des dates au mois de mai où tout doit être signé. Il n'y a aucune négociation
a regretté Olivier Monsonnec, syndicaliste CGT.
Une menace n'a pas tardé à tomber sur la table. La chargée de ressources humaines de Nantes Métropole envisage un recours au Tribunal administratif si le blocage se poursuit. Nantes Métropole a par ailleurs attribué des sanctions pour la première fois ce vendredi 14 avril, à savoir une "exclusion temporaire de fonctions de trois jours" a-t-on appris ce samedi.