Quand une voiture autonome pourra venir nous chercher à la gare ? À Nantes, des ingénieurs en robotique expérimentent depuis plusieurs années une voiture qui se déplace toute seule, sans chauffeur. Découverte du prototype, sur le campus de l'école centrale de Nantes.
S’il est habituel d’employer un pilote automatique dans les avions et bateaux, il est encore difficile de lâcher le volant de sa voiture pour la laisser nous mener à bon port. La confiance est loin d’être acquise, mais la technologie faits des avancées prometteuses.
Car KITT de K2000 existe bel et bien. Arnaud Hamon et Xavier Koreki, tous deux ingénieurs en robotique, expérimentent depuis plus de deux ans un prototype de voiture autonome sur le campus de l’école centrale de Nantes.
Que se soient le volant, les freins ou l'accélérateur, toute la conduite est gérée par des cartes électroniques, guidées par un capteur laser 3D situé sur le toit. « Sur le principe, on pourrait avoir ne plus avoir de conducteur, avoir un véhicule qui pourrait aller vous chercher chez vous, ou utiliser le mode automatique pour pouvoir faire autre chose que la conduite pendant le trajet, » énumère Arnaud Hamon. La voiture n’est pour le moment pas douée de parole.
Un ordinateur au volant
L'objectif des chercheurs est d'adapter au mieux les réactions du véhicule à toutes les situations rencontrées. Dans cette solution 100% nantaise, le système embarqué est relativement léger et discret avec un cerveau qui se trouve logé dans le coffre.« Toutes les informations des capteurs installés arrivent à cet ordinateur, signale Xavier Koreki, en pointant un boîtier dans le coffre du véhicule. Elles y sont traitées, et de ce traitement découle une commande qui repart vers le véhicule pour pouvoir le contrôler de manière autonome ».
La recherche avance et la confiance dans la technologie se travaille avec le temps : on ne verra sans doute pas une voiture autonome d’un particulier rouler en ville d’ici les 20 prochaines années. La prochaine étape sans chauffeur se fera plus probablement du côté des minibus 100% autonomes.