Le site de location d'appartements Airbnb a annoncé mercredi élargir à 18 autres villes françaises la collecte de la taxe de séjour, après l'avoir mise en place l'an dernier à Paris et Chamonix.
À partir du 1er Août, Airbnb collectera automatiquement la taxe de séjour au nom des hôtes quand les voyageurs feront une réservation à Nantes. Mais aussi à Aix en Provence, Ajaccio, Annecy, Antibes, Avignon, Biarritz, Bordeaux, Cannes, La Rochelle, Lille, Lyon, Marseille, Montpellier, Nice, Saint-Malo, Strasbourg, et Toulouse, explique Airbnb dans un communiqué.
Le site américain collectait déjà la taxe de séjour à Paris depuis octobre et Chamonix depuis août. Au total, "ces 20 villes accueillent plus de 50% des voyageurs Airbnb qui ont séjourné en France l'an dernier", assure la plateforme.
En février, la Ville de Paris a annoncé qu'Airbnb lui avait reversé 1,169 millions d'euros, au titre de la taxe de séjour pour la catégorie meublés touristiques non classés, qui s'élève à 0,83 euros par personne et par nuit, pour la période allant du 1er octobre au 31 décembre 2015.
"Les cinq mois de collecte à Chamonix en 2015 ont permis de reverser 40.000 euros à la commune", précise Airbnb.
Avec plus de 250.000 logements, dont 70.000 à Paris et sa banlieue, l'Hexagone est, après les États-Unis, le plus important marché d'Airbnb.
A plus long terme, Airbnb affirme qu'elle "déploiera la collecte de la taxe de séjour à davantage de villes à partir de 2017, lorsque l'administration française aura constitué un fichier permettant d'identifier les communes et les taux applicables. Cela contribuera encore davantage à disperser les bénéfices du tourisme dans les territoires", poursuit le communiqué.
La taxe de séjour, qui a rapporté 246 millions d'euros en 2014 aux communes, est destinée à améliorer l'offre touristique. Mais sa collecte est un sujet de rivalité entre hôteliers et plateformes de locations. Récemment, le partenariat entre l'UEFA et Abritel durant la tenue de l'Euro 2016, a amené les hôteliers affiliés à l'Umih (principale organisation patronale du secteur) à boycotter son versement dans les villes hôtes, soit 7,5 millions d'euros.
Accusé de concurrencer les hôtels et favoriser les locations de courtes durées non déclarées, le site américain avait fait part en février 2015 de sa volonté de collaborer avec la ville de Paris notamment pour améliorer la collecte de la taxe.
Le 21 janvier dernier, les députés ont voté, contre l'avis du gouvernement, un amendement au projet de loi numérique qui vise à obliger les propriétaires ou locataires qui louent leur logement de façon ponctuelle via des sites comme Airbnb, à prouver qu'ils en ont l'autorisation.