Il vient d'avoir 10 ans, et arrivait en bout de course. Pour continuer, l'éléphant des Machines de l'île avait besoin d'une grande rénovation, et d'un nouveau moteur. Opération prévue entre novembre et février, pour un budget de 770 000 euros.
770 000 euros : le budget vient d'être voté par le conseil communautaire de Nantes Métropole, et financera une rénovation complète de l'éléphant des Machines de l'île. " La somme semble importante, mais il faut la croiser avec le coût de fabrication de l'éléphant : 2,5 millions d'euros. Il s'agit d'une machine, et comme toute machine, à un moment, il faut soit la changer, soit procéder à une révision, de fond en comble", s'est empressé de préciser Pierre Oréfice, le directeur des Machines de l'île.
Dès la fin des vacances scolaires de la Toussaint, l'exploitation de l'éléphant sera donc suspendue, et ce dernier entrera dans le grand atelier des Machines, pour y être entièrement démonté, poncé, verni, et surtout, pour changer de moteur. C'est l'entreprise nantaise Dintec, qui avait déjà fourni le moteur de Long Ma, le cheval-dragon, qui doit livrer le nouveau "coeur" de l'éléphant. "On passera d'un moteur diesel de 450 chevaux à un moteur hybride de 140 chevaux, qui polluera 20 fois moins, et qui sera silencieux", précise Pierre Oréfice. L'opération sera presque entièrement financée par Nantes Métropole, qui renouvelle également la délégation de service public signée en 2007.
770 000 euros, sur un budget total d'1,5 milliards d'euros, et qui ne seront pas prélevés sur le budget de la culture, mais sur celui de la direction du développement économique, signe de l'importance qu'a pris l'éléphant mécanique dans la politique d'attractivité de la métropole nantaise.
Le retour de l'éléphant sur l'esplanade des Machines est prévu pour début février. Entretemps, les visiteurs de l'atelier pourront observer ce qui se cache derrière la carapace de bois sculpté, "un écorché d'éléphant", visible seulement, une fois tous les 10 ans.