Environ 150 manifestants ont tenté de s'approcher du consulat de Turquie à Nantes pour dénoncer la politique de ce pays envers les populations kurdes. La manifestation qui avait été interdite a été maintenue à distance du consulat par la police.
" Qu'est-ce qu'il y a de plus horrible ? Tout est horrible là-bas, ma famille a été en grande partie assassinée, décapitée, par les combattants de Daesh. Tout est horrible là-bas." Ahmed est réfugié syrien. Il arrive de Kobané d'où il a pu fuir avec deux de ses frères. A la frontière Syrienne avec la Turquie, cette ville a été un moment prise par les fondamentalistes de l'Etat Islamique avant d'être reprise par des combattants kurdes.Nous combattons Daesh pour vous...
Ce matin ils sont arrivés de l'ouest de la France pour manifester à Nantes. Le point de rendez-vous est le Centre Culturel kurde à Saint-Herblain. Chacun aide à préparer la manifestation en prenant des tracts ou en préparant un drapeau, une banderolle. Le groupe qui s'étoffe au fil des heures a l'intention de rejoindre le consulat de Turquie, tout près du Palais de Justice mais la police est là pour les en empêcher. "Nous combattons Daesh pour vous !" crie une voix dans un mégaphone. Les 150 manifestants qui sont là veulent dénoncer la politique anti-kurde du gouvernement turque. Le face à face avec la police vire un moment à l'affrontement, des, objets volent, des gaz lacrymogènes répondent aux manifestants et puis le calme revient. C'est le service d'ordre prévu par les organisateurs qui est parvenu à calmer ceux qui voulaient forcer le barrage.
Ahmed finit par sourire, cette échauffourée ne l'impressionne pas plus que ça après tout ce qu'il a subi à Kobané. Son petit frère et ses parents sont restés là bas.