Emmanuel Macron, candidat à l'élection présidentielle, a indiqué vendredi 3 mars qu'il confirmerait, s'il était élu, "trois grands projets" d'infrastructures "en cours". À propos de Notre-Dame-des-Landes, il estime qu'il faut "respecter" la consultation et nommer un médiateur.
Interrogé sur RTL vendredi 3 mars, Emmanuel Macron a évoqué le sort de trois grands projets contestés liés aux transports. À ce sujet, M. Macron plaide pour une "concertation durant l'été avec les territoires, les acteurs économiques, les élus pour achever un plan quinquennal sur toutes ces infrastructures".
"Ce dont on a besoin, ce n'est pas d'avoir de grands aéroports partout, ni des TGV, ni de grandes autoroutes. C'est que dans tous les points du territoire, y compris les plus ruraux, on ait le meilleur lien possible avec la métropole ou avec la zone économique pertinente", a-t-il insisté.
Concernant le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, M. Macron a "toujours dit" qu'il était "pour respecter le vote". Tout en plaidant pour la nomination d'un "médiateur" à qui il "donne six mois".
" Je ne ferai pas un Sivens au carré'
Pourquoi ? "Pour une raison simple: pourquoi depuis 2008 Notre-Dame-des-Landes ne se construit pas ? (...) Allez sur le terrain ! Je l'ai dit, je ne ferai pas un Sivens au carré, vous avez tout le monde qui est sur place, vous aurez des blessés, si ce n'est des morts", a-t-il assuré, en référence à la mort du jeune Rémi Fraisse, opposant au barrage de Sivens en 2014.
Le mieux, c'est de ne pas tuer un jeune homme, c'est d'éviter des troubles à l'ordre public qui sont inconsidérés.
Dans la même interview, l'ancien ministre de l'Economie a confirmé "les trois grands projets en cours dont les déclarations d'intérêt public sont en train d'être obtenues, c'est à dire le Bordeaux-Toulouse (...) le Lyon-Turin et le canal Seine-Nord qui sont trois gros travaux d'infrastructure".
Le candidat d'En Marche a déclaré vouloir consacrer "cinq milliards d'euros spécifiquement fléchés sur les infrastructures", sur un plan global d'investissement de 50 milliards d'euros.