À Pornic, la plage de la Fontaine aux Bretons ne sera pas privatisée

Freddy Hervochon, vice-président du département et délégué aux ressources, milieux naturel et foncier ; Jean-Michel Brard, maire de Pornic et Fabien Letort, éleveur ovin. ©France 3 Pays de la Loire

La Fontaine aux Bretons, à Pornic, a longtemps été une colonie de vacances. Vendue à un promoteur, elle va bientôt être transformée en résidence privée. Mais pour que l'accès à la plage et au littoral ne soit pas réservé à un petit nombre, le département vient d'acheter dix hectares autour du site.

La Fontaine aux Bretons, c’est presque un paysage de carte postale. Un lieu idyllique, face à la mer, devenu zone naturelle à protéger. Le Département a investi 160 000 euros pour acquérir les 10 hectares de terrain entre l'ancienne colonie de vacances et le bord de mer.
 
"C'est une des dernières fenêtres littorales naturelles du pays de Retz, constate Freddy Hervochon, vice-président du Département délégué aux ressources milieux naturel et foncier. Il y avait des enjeux majeurs, à la fois au niveau de la biodiversité par rapport à une faune et une flore spécifique d’une dune littorale. Et des enjeux au niveau de la circulation du grand public pour assurer la continuité."

Assurer la continuité de la plage


Mais cette continuité semble menacée par un projet immobilier : un promoteur a racheté l'ancien bâtiment des colonies de vacances pour en faire une résidence hôtelière de standing.



Les élus ont craint une privatisation de l'accès à la plage. "Le fait que le Département ait acheté cet espace nous permet de reculer la limite du domaine privé du nouvel établissement et ça évite une privatisation du chemin côtier et même de la plage, considère Jean-Michel Brard, le maire de Pornic. C’est essentiel aujourd’hui que cet endroit reste public, avec une domanialité public à usage totalement public"

Une valorisation écologique du terrain


Le domaine sera bientôt mis en écopaturâge. Fabien Letort y installera ses brebis, des Landes de Bretagne rustiques à demeure. « Elles favorisent très bien des végétations difficiles voire peu productives. L’objectif c’est d’arriver entre 250 et 300 brebis de pouvoir vivre de mon activité économique : ici sur les 10 hectares, je vais pouvoir élever 50 à 60 brebis à l’année. Ce n’est pas négligeable ! »
 
Une étude vient d'être lancée par le département pour déterminer un équilibre entre activités économiques, sociales et écologiques sur ce site protégé. 
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