Pas d'offre de reprise, Mia Electric sera vendue aux enchères

Le tribunal de commerce de Niort n'a finalement retenu aucune offre de reprise pour le fabricant cerizéen de voitures électriques Mia, placé en liquidation judiciaire en mars dernier. Les actifs seront donc mis aux enchères en septembre.

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Le juge-commissaire a décidé de ne pas retenir les offres qui lui ont été soumises et de faire vendre aux enchères les actifs de l'entreprise : cette annonce faite par le tribunal de commerce de Niort sonne le glas des minces espoirs de sauvegarde de l'emploi pour une partie des 200 ex-salariés licenciés en mars.

Une décision pressentie 

La décision du tribunal de commerce, même si elle était pressentie de source proche du dossier, "est très symbolique: la marque Mia est morte", a-t-on réagi de source syndicale. "Mais du point de vue social, c'était joué bien avant", a ajouté Alfredo Dias Couto, représentant CFDT et élu au comité d'entreprise. Le députe PS des deux-Sèvres Jean Grellier a quant à lui fait part de sa "déception" et de son "écoeurement" (lire notre article).

Une décision funeste pour l'emploi était pressentie depuis que la justice, à la mi-mai, avait remis à plat la liquidation judiciaire de Mia Electric (entreprise basée à Cerizay, dans les Deux-Sèvres), considérant qu'il s'agissait d'une cession d'actifs et non d'activité, soit un contexte moins favorable pour l'emploi.

La fin d'un emblême pour la Région 

Avant cette décision de la mi-mai, trois offres fermes étaient pendantes, dont une contenait un engagement à reprendre 76 emplois. Depuis, les offres avaient évolué, mais l'une au moins, Mia Generation, se proposait de "relancer la construction du véhicule, mais en mode start up" avec pour cible une voiture électrique à 10.000 euros visant le grand public, selon son président Gwenaël Cottais.

Le dossier de Mia était un dossier emblématique pour la région Poitou-Charentes, qui a bénéficié du soutien appuyé de l'ancienne présidente de la région et actuelle ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, qui a appelé à plusieurs reprises à accélérer la révolution de la voiture électrique. La région Poitou-Charentes détient 12% des parts de Mia Electric.

La vente aux enchères des actifs de Mia devrait avoir lieu en septembre.
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