Le ministère de l'Agriculture a décidé, ce mardi 6 décembre, de relever le niveau de risque vis-à-vis de la grippe aviaire au niveau "élevé" sur l’ensemble du territoire national. Une décision prise face à l'évolution rapide de la propagation du virus, explique le ministère.
Cette mesure est prise après la découverte de plusieurs foyers d'influenza aviaire hautement pathogène H5N8 dans des élevages du Sud-Ouest et de cas dans la faune sauvage dans le Pas-de-Calais et la Haute-Savoie. Des élevages sont particulièrement surveillés, notamment dans le Tarn ou des milliers de canards ont été abattus.
"Ce choix a également été motivé par l’évolution rapide de la situation sanitaire en France et dans plusieurs pays d’Europe et par la dynamique de propagation du virus" indique le ministère.
La Charente-Maritime et les Deux-Sèvres déjà en risque élevé
Le 17 novembre, le niveau de risque avait déjà été relevé de « négligeable » à « modéré » sur tout le territoire national. Dans les zones humides considérées comme à risque parce qu'elles constituent des arrêts pour les oiseaux migrateurs, le risque était déjà considéré comme "élevé". Dans la région les départements de la Charente-Maritime et des Deux-Sèvres étaient concernés, en particulier pour le Marais Poitevin et le Marais de Hiers-Brouage. Des mesures de confinement pour les volailles avaient déjà été mises en place.
Le ministère a décidé de relever le niveau de l'alerte car "certains foyers découverts ces derniers jours se situent en dehors de ces zones".
Le virus, qui se diffuse très vite chez les oiseaux, ne présente pas de risque de propagation à l'homme.
Pour en savoir plus : le site du ministère de l'Agriculture
Mesures de protection renforcées sur l'ensemble du territoire
- L’obligation de confinement ou de pose de filets permettant d'empêcher tout contact avec les oiseaux sauvages pour tous les élevages commerciaux de volailles (sauf dérogation précisée par arrêté) et toutes les basses-cours (sans dérogation possible)
- L’interdiction de tout rassemblement de volailles vivantes, et en particulier des marchés de volailles vivantes. Les rassemblements peuvent avoir lieu sous dérogation, si notamment des dispositions sont mises en œuvre pour éviter tout risque de contamination par les oiseaux sauvages d’eau (oiseaux de la faune sauvage susceptibles d’être infectés par l’influenza aviaire) et entre volailles issues de différents élevages
- l’interdiction de lâchers de gibiers à plume sur tout le territoire national. Les lâchers de faisans et de perdrix peuvent être, eux, autorisés sous certaines conditions, tout comme l'utilisation des appelants.