La Coordination Rurale Poitou-Charentes participe à une grande manifestation ce matin devant l’ACLCCP ( Association Centrale des Laiteries Coopératives) à Surgères pour la revalorisation du prix de lait de chèvre.
Un constat alarmant
Après avoir perdu 25% de ses éleveurs sur le premier bassin caprin d’Europe en moins de trois ans, les professionnels estiment que plus de 50% des exploitations caprines encore en place sont financièrement dans le rouge et socialement exténuées de cette crise.Les plus petits salaires de l'agriculture française
Depuis 2014, la filière caprine travaille à se reconstruire suite à la crise qui dure depuis 2010. La mobilisation collective des éleveurs, des entreprises, des représentants de l’Etat et des collectivités territoriales ont permis un début de revalorisation du lait et des fromages de chèvre. Malgré cela, le revenu des éleveurs de chèvres reste le plus faible dans l’agriculture française, seulement 11000 euros / an (entre juillet 2013 et juin 2014 pour plus de 2500 H de travail / an). Pour la Coordination rurale, l'objectif est d’atteindre un revenu moyen de 25.000 à 30.000 euros / an.Une revalorisation de 4 centimes d'euro par litre de lait
Mercredi 29 juillet à la laiterie de Saint Saviol, les éleveurs caprins de toutes tendances syndicales ont manifesté et obtenu que Terra Lacta tienne très rapidement un Conseil d’Administration Extraordinaire de pour faire avancer la situation de blocage des éleveurs et apporter des réponses concrètes sur le prix du lait de chèvre.La revendication reste la demande de revalorisation par tous les groupes laitiers du prix du lait de chèvre sur l’ensemble de l’année 2015 de + 4 centimes d’euro/litre de lait pour donner des perspectives d’avenir aux exploitations et permettre l’installation.
Les réactions de François Bonnet, Président de la Fédération Régionale des Syndicats Caprins