Le tribunal correctionnel de Nice devait examiner les circonstances d'un patient, interné dans l'établissement et décédé à 21 ans des suites d'une occlusion intestinale. Le tribunal rendra son délibéré le 11 décembre prochain.
Olivier, 21 ans, est décédé le 28 novembre 2013 des suites d'une occlusion intestinale à Nice, à l'hôpital Sainte-Marie. Le jeune homme avait été admis un mois plus tôt pour suivre une cure de désintoxication.
Ce lundi, devant le tribunal correctionnel de Nice, le médecin de permanence, l'interne en psychiatrie et le président de l'association hospitalière Sainte-Marie devaient répondre d'homicide involontaire.
Est-il envisageable qu'en 2013 en France, un garçon de 21 ans meure d'une occlusion intestinale dans un hôpital psychiatrique
a demandé Gérard Baudoux, avocat de la famille du jeune homme, partie civile dans ce dossier.
Les réquisitions
Le procureur, dénonçant une succession de négligences caractérisées, a requis contre l'hôpital, une amende de 8 à 10.000 euros, contre le médecin de garde 2 ans de prison dont 6 mois ferme avec interdiction d'exercer son métier pendant trois ans, et contre l'interne, 10 mois de prison avec sursis. Les avocats des médecins ont plaidé la relaxe. L'affaire a été mise en délibéré au 11 décembre prochain.
Des dysfonctionnements à la chaîne
Ce procès intervient dans un contexte difficile pour l'hôpital Sainte-Marie où des dysfonctionnement avaient été relevés il y a plusieurs années lors d'inspections, au point que l'Agence Régionale de Santé, a un temps prévu des fermetures de lits. L'idée a été abandonnée une réorganisation de l'institution psychiatrique est en cours.
Des dysfonctionnement ont été relevés il y a plusieurs années lors d'inspections, au point que l'Agence Régionale de Santé a un temps prévu des fermetures de lits, idée abandonnée mais une réorganisation de l'institution psychiatrique a été entamée.