Sept ans après les crues qui avaient coûté la vie à 25 personnes et occasionné d'importants dégâts agricoles et industriels, Draguignan s’entraine pour éviter qu’un nouveau drame survienne.
L'alerte est lancée, la cellule de crise de la ville de Draguignan est opérationnelle : la répétition générale débute, elle se déroule dans les conditions du réel. Cet exercice de sécurité civile a pour objectif d'améliorer la prise en compte du risque inondations dans le cadre des catastrophes naturelles.Les postes de commandement dans les différentes mairies ont synchronisés les actions à mener sur le terrain. Christine Premoselli, première adjointe au maire de Draguignan :
L'événement de 2010 nous a marqué à jamais. C’est l’occasion de voir aujourd’hui ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas. Ça rassure la population de toutes façons. A chaque épisode pluvieux il y a une petite panique qui s’installe, sitôt que ça déborde un peu les gens sont très très mal à l’aise, à juste titre d’ailleurs.
La même ébullition règne dans les locaux de la préfecture, où tous les services de l'Etat sont présents et opérationnels. Les communes concernées par les inondations sont reliées en permanence, toutes les informations sont centralisées et triées. Il s'agit de tirer les leçons du passé et surtout d'être efficace et réactif.
Philippe Portal, Sous-préfet de Draguignan :
C’est important de former les fonctionnaires et les services publics, de garder le savoir-faire qui a été acquis en 2010, et de montrer à nos concitoyens que nous ne sommes pas passifs et que nous continuons a travailler pour faire face aux risques majeurs.
L'objectif est d’analyser les actions mises en œuvre par chaque service en amont de l'alerte météo et pendant le déroulement de l'évènement. Il faut prendre les bonnes décisions instantanément.
Olivier Audibert-Troin Président du Syndicat Mixte de l'Argens :
Il faut que les uns et les autres apprennent à travailler dans des conditions difficiles, sans électricité, sans téléphonie mobile. Nous ne pouvons pas envisager tous les cas de figure, mais au moins, avec un entrainement qui est régulier, par des habitudes, par des réflexes qui sont pris, nous pouvons être beaucoup plus réactifs pour sauver des personnes.
Ce premier exercice en préfigure d'autres programmés dans les mois à venir, mais cette fois, la population, sera elle aussi mise à contribution.
REPORTAGE Françis Malory, Alexandre Dequidt, Katharina Schmid :