Multiplication de la vidéosurveillance : risques et dérives à Marseille

Des caméras de vidéosurveillance équiperont désormais les rames du métro marseillais d’ici fin de l’année. Après les bus, le tramway, les usagers seront aussi filmés à l'intérieur des wagons. Quels sont les risques de dérives en matière de libertés individuelles ?

La vidéoprotection est partout, outil dissuassif et répressif au service des politiques sécuritaires. Avec leurs caméras de vidéosurveillance dans les rames du métro marseillais, la RTM entend ainsi  faire la chasse aux actes délictueux, agressions, vols et dégradations du matériel. Elle est devenue indispensable aux services de police et de justice (aide à l’enquête). Pourtant Récemment  l’Observatoire des libertés et du numérique (OLN), alertait encore les citoyens sur les risques de dérives en matière de libertés individuelles. 

A Marseille , la mairie annonce 2000 caméras à travers la ville en 2019.

A Marseille, il y aura 1000  caméras d'ici la fin de l'année. Un budget colossal au service d'un choix politique de la municipalité, qui mise sur l’outil pour rendre visible la lutte contre la délinquance. Comment Marseille utilise la vidéoprotection dans la deuxieme ville de France ? Sur la Voie publique et dans les transports en commun ?

Pour en parler, le journal de 19h invite Laurent Mucchielli, sociologue à la faculté d'Aix en Provence , qui a beaucoup travaillé sur le sujet et qui pourra apporter un contre-point. Sur l'utilisation massive et banalisée des caméras de surveilllance, sensées dissuader les délinquants, aider la police dans ses enquêtes,  et rassurer les citoyens, qu'en est t il vraiment ?

La videosurveillance en chiffres

Montant total de l' investissement :  15 millions d’euros. A ce jour 547 caméras sont déployées, 10 à 80 par arrondissement. Objectif, 1000 d’ici fin 2015, 2000 d’ici fin 2018. 42 agents municipaux ( policiers municipaux) y travaillent 7/7j ; H24. Les images sont saisies  sur réquisition du Parquet. Des images peuvent même être retransmises en direct sur un mur d’images installé  à l’Evêché en cas de besoin, (fait divers par exemple).
Aujourd’hui,  les images de vidéosurveillance sont un moyen de preuve utilisé au tribunal. Leur utilisation est encadrée par le loi et par la CNIL

Selon le SISTC, ( unité de la DDSP, dédiée au transports en commun que nous avons suivi dans le reportage), qui travaille à partir de la vidéosurveillance,  337 vols avec violences ont été constatées en 2014, la grande majorité a été élucidée grâce aux images des cameras installées  sur le réseau RTM.
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