Le parquet d'Aix-en-Provence annonce l'ouverture d'une information judiciaire pour destruction par substance explosive
ou incendie, dans le cadre de l'enquête sur les explosions et incendies qui avaient touché deux cuves d'un site pétrochimique de Berre-l'Etang, le 14 juillet dernier.
Une information judiciaire est désormais ouverte pour destruction par substance explosive ou incendie, dans le cadre de l'affaire des deux explosions suivies d'incendies survenues le 14 juillet dernier, sur le site pétro-chimique LyondellBasell de Berre-l'Etang.
Cette information a été confiée à deux juges d'instruction du TGI d'Aix-en-Provence, précise le parquet dans un communiqué. Elle vise précisément les chefs de "destruction, dégradation ou détérioration par les faits d'une substance explosive, d'un incendie ou de tout autre moyen de nature à créer un danger pour les personnes" et "détention et transport de substances ou produits incendiaires ou explosifs".
Explosions suivies d'incendies
Le 14 juillet à 03H00, deux explosions avaient été entendues par des voisins du site pétrochimique. Elles avaient entraîné l'incendie de deux grosses cuves contenant des produits inflammables. Le premier incendie avait été maîtrisé vers 6 heures, le deuxième, touchant une cuve de naphta à la contenance beaucoup plus importante, vers 11H00, après avoir dégagé un impressionnant panache de fumée noire visible à des kilomètres à la ronde pendant plusieurs heures.La piste accidentelle avait été rapidement écartée par les enquêteurs, qui ont notamment découvert "à proximité de la plus petite cuve qui a été mise à feu, et proche du grillage qui entoure l'enceinte", du "matériel qui pourrait s'apparenter à un dispositif de mise à feu avec ou non l'utilisation d'explosifs", avait expliqué deux jours après les faits la procureure d'Aix-en-Provence Dominique Moyal.
Un autre dispositif du même type avait été découvert sur le couvercle d'une troisième cuve, mais n'avait pas provoqué l'explosion et l'incendie sans doute attendus.
Aucune piste n'était privilégiée dans l'enquête sur ces faits, qui n'ont pas été revendiqués, et le parquet antiterroriste n'a pas été saisi.
Une semaine avant ces explosions et ces incendies, des détonateurs et des pains de plastic avaient été volés sur un site militaire de Miramas, à une trentaine de kilomètres de distance. Aucun élément confirmant ou infirmant leur éventuelle
utilisation dans les faits commis à Berre L'Etang n'a depuis le 14 juillet été communiqué.