Les syndicats de la fonction publique hospitalière ont appelé à la mobilisation des infimiers, des aides-soignants et du personnel hospitalier. Les blouses blanches sont dans les rues partout en France pour protester contre leurs conditions de travail. A Marseille, la manifestation débute à 10h30.
La déshumanisation des conditions de travail. Voilà la principale récrimination de l'ensemble du personnel hospitalier. Les aides-soignants, les infirmiers et le personnel administratif sont appelés à descendre dans les rues aujourd'hui, mardi 8 novembre. Ils dénoncent leur état d'épuisement. En cause? Les cadences insoutenables imposées notamment par les restrictions budgétaires.
Leurs revendications ne sont pas nouvelles. Les fermetures des services, l'augmentation du rythme travail et la course à la rentabilité essoufflent les soignants. Ils déplorent la dégradation de la qualité des soins, qui porte préjudice aux patients. Ils demandent l'abandon du plan d'économies de 3,5 milliards d'euros sur trois ans d'ici 2017 et l'abrogation de la loi santé de mai 2016. Présentée par le gouvernement comme "une innovation phare" pour "moderniser" le système de santé, cette loi veut créer des groupements hospitaliers de territoire (GHT) qui pourraient mener à des restructurations.
Selon la celle d'urgence psychologique de Lille,des cas de burn-out sévères ont été observés chez plus de 20 % des infirmiers dès 5 ans d’ancienneté. Cette année, au moins 5 infirmiers se sont donnés la mort. Un mal-être que les soignants ne veulent plus passer sous silence.
La "vague blanche" touche Marseille
A Marseille, les syndicats CGT et Sud se retrouvent en bas de la Canebière tandis que le syndicat FO part de ses locaux à 10h30. Les cortèges convergent à la préfecture en fin de matinée. La coordination nationale infirmière pour Marseille a annoncé, elle, une mobilisation à 13h30 devant l’Agence Régionale de la Santé.
Au moins 600 postes devraient disparaître à Marseille d'ici 2020. La mobilisation du 8 novembre veut montrer au gouvernement l'union de toutes les conférédations des soignants dans cette crise.
D'autres manifestations ont été annoncées: le 24 novembre, les soignants libéraux (infirmiers, médecins, kinésithérapeutes, sages-femmes etc.) sont eux-aussi invités à se mobiliser dans les grandes villes du pays.