La grève des contrôleurs aériens qui a débuté tôt ce matin entraîne l'annulation de 20% des vols à St-Exupéry. Au total 70 vols ont été supprimés ici tandis que le mouvement touche d'autres aéroports de province, principalement ceux du sud de la France.
La grève lancée par un syndicat minoritaire de contrôleurs aériens, prévue jusqu'à dimanche, affecte mardi un quart des vols en moyenne, notamment dans le sud de la France et sur les trajets à destination d'Europe du Sud et du Maghreb.
A Lyon-Saint-Exupéry, la grève entraîne l'annulation de 70 vols soit 20% du trafic quotidien. L'essentiel des perturbations se concentre sur les aéroports du sud de la France, Lyon donc ,mais aussi Marseille, Toulouse et Bordeaux, ainsi que les vols au départ de Paris à destination du sud de la France, d'Espagne, Portugal, Maroc, Tunisie et Algérie
Le préavis déposé par l'Unsa-ICNA, troisième syndicat des aiguilleurs du ciel (22,4% des voix aux élections), court du 24 au 29 juin. Avec cette action, il entend protester contre les moyens trop faibles, selon lui, accordés à la navigation aérienne pour 2015-2019 dans "le plan de performance" que la France doit présenter d'ici au 30 juin à Bruxelles.
Cette grève, "dommageable pour le secteur du transport aérien en pleine restructuration", tombe "au plus mauvais moment de l'année", puisqu'elle couvre "le premier week-end de grands départs pour les vacances", a déploré lundi la Fnam (Fédération nationale de l'aviation marchande). Selon le secrétariat d'Etat aux Transports, environ 75% des vols devaient être assurés en moyenne pendant la semaine. Assujettis au service minimum, les contrôleurs aériens peuvent être réquisitionnés pour permettre d'assurer au minimum 50% du trafic.
Tous les syndicats s'accordent à juger "obsolètes" les outils de navigation français. Le coeur du système informatique, le calculateur automatique de trafic "Cautra", date des années 80. Il doit être remplacé par un système de gestion des vols développé par Thalès, baptisé Coflight.
Parallèlement, les instruments de contrôle doivent aussi être changés. Eux aussi ont vieilli : selon le SNCTA, tous les écrans radars du centre de contrôle d'Aix-en-Provence ont été récemment changés "en urgence" après "une vingtaine d'écrans noirs en 18 mois".