Le frelon asiatique, une espèce invasive qui menace les ruchers européens, pourrait
être éradiqué grâce aux travaux de chercheurs, un espoir pour les
apiculteurs français qui tiendront leur 20e congrès du 10 au 12 octobre à Colmar
(Haut-Rhin).
Éric Darrouzet, enseignant-chercheur à l'Institut de recherche sur la biologie
de l'insecte (IRBI) de l'Université de Tours, observait, grâce à une loupe binoculaire,
un cadavre de frelon asiatique.
A l'aide de micro-pinces de dissection, il extrait alors un parasite qu'il plonge immédiatement
dans un tube rempli d'éthanol, afin de conserver l'ADN",de ce parasite.
C'est en procédant de la sorte le chercheur.a découvert, avec son équipe, le Conops vesicularis,
une sorte de petite mouche qui pond son oeuf au printemps sur
des reines frelons. Lorsque l'oeuf éclôt, la larve va se développer dans l'abdomen de son hôte, ce qui va entraîner au bout de dix ou quinze jours la mort de la reine.
Cette découverte est essentielle car si ce parasite tue la reine, la colonie entière ne lui survit pas.
Les chercheurs peuvent désormais imaginer mettre au point un système de lutte biologique contre le frelon asiatique. Il faudra cependant, des années pour démontrer que ce parasitoïde a une préférence pour le frelon asiatique et qu'il n'entraîne pas de dégâts collatéraux sur les abeilles, les bourdons et les guêpes.
Éric Darrouzet et son équipe travaillent désormais sur l'architecture d'un piège sélectif.