Quelque 150 manifestants ont investi ce matin le toit de la fédération patronale du Batiment à Villeurbanne, qu'ils ont occupé toute la matinée.Ils en ont été délogés vers midi par la police. Ils réclamaient un départ anticipé à la retraite pour les ouvriers soumis aux travaux les plus pénibles.
Des militants de la Fédération Nationale des salariés de la construction ,du bois et de l'ameublement (FNSCBA)ont occupé toute la matinée les locaux de la Fédération Patronale du Bâtiment de Rhône-Alpes à Villeurbanne à l'appel de la CGT.
La police est intervenue en fin de matinée pour déloger les manifestants.Une soixantaine d 'entre eux,qui refusaient de décliner leur identité ont été arrêtés et conduits au poste.
Ces manifestants réclamaient l'ouverture de réelles négociations concernant le départ anticipé à la retraite des salariés impliqués dans des métiers pénibles. Ils demandent aussi le retrait des poursuites judiciaires engagées contre un de leurs responsables à la suite d'une première action revendicative.La FNSCBA menace d'autres actions plus radicales encore.
La Fédération patronale du bâtiment a réagi vivement à l'occupation de ses locaux.Elle dénonce "des méthodes scandaleuses et violentes qui vont à l'encontre du dialogue social qui a été proposé aux manifestants ".Elle explique aussi , dans un communiqué, que l'opération s'est accompagnée de nombreuses dégradations sur les 5 étages de l'immeuble de Villeurbanne. Les trois fédérations du Batiment et des travaux publics vont donc porter plainte contre les auteurs de ces agissements.
S'agissant du fond du problème soulevé par la CGT, les organisations professionnelles rappellent que " la loi sur la pénibilité a été votée,que le projet est inapplicable en l'état actuel et qu'il est particulièrement préjudiciable pour l'emploi."