Ch. Girard, candidat de l'UMP et du centre, arrivé 2ème au 1er tour des municipales partielles de Vénissieux met en cause le candidat FN, troisième. Il l'accuse d'avoir inscrit plusieurs candidats à leur insu sur sa liste. Les élections de 2014 avaient été déjà invalidées pour cette raison.
Le climat délétère autour des élections municipales de Vénissieux perdure. Avec cette nouvelle affaire de "faux candidats", la légalité des ces municipales partielles pourrait à nouveau être invalidée si les accusations de Ch. Girard, candidat de l'UMP et du Centre, arrivé deuxième dimanche, se trouvaient confirmées.
C. Girard avait déjà obtenu gain de cause devant le tribunal administratif et le conseil d'Etat en faisant annuler les premières élections municipales de 2014. Cette fois encore, le candidat de droite porte plainte pour "fraude électorale, faux en écriture, usurpation d'identité et abus de faiblesse". Il accuse le candidat du FN Didier Monchau d'avoir inscrit sur sa liste au moins trois personnes à leur insu. Il l'accuse nommément d'avoir reproduit les pratiques qui avaient valu à la liste identitaire de Mr Benedetti d'être rejetée par la justice administrative.
Une accusation qui se double selon lui d'une suspicion de manipulation. Il y aurait d'après lui "collusion entre le FN et le Parti Communiste". Selon le candidat de la droite, les candidats qui figurent sur la liste sans l'avoir voulu "sont des communistes ou d'anciens communistes, scandalisés d'avoir été possiblement instrumentalisés" .
Outre la justice, C. Girard saisit le premier ministre et lui demande de mettre fin à "ces magouilles électorales" en transférant l'autorité de cette élection municipale au tribunal administratif pour garantir la légalité du scrutin. Il adresse par ailleurs un courrier à la présidente du FN. Il demande à Marine Le Pen de condamner "ces pratiques inacceptables" et de retirer cette liste avant le deuxième tour, prévu dimanche.
D.Monchau conteste formellement cette présentation des faits. Il affirme avoir effectué les démarches légales auprès des personnes concernées pour qu'elles figurent sur sa liste. Les personnes mentionnées par C.Girard pour justifier sa plainte auraient donc adhéré à la liste FN en toute connaissance de cause mais elles se raviseraient aujourd'hui ,victimes d'intimidations.
Mr Lofti Ben Kelifa, candidat du PS, arrivé quatrième avec 15% des voix, voit dans cette procédure un esprit "revenchard" qui ne contribue pas à la mobilisation des citoyens pour ces élections.