Alors que ce weekend est annoncé très difficile sur les routes, les syndicats FO, CGT, Unsa et SUD des Autoroutes du Sud de la France appellent à la grève du 31 juillet au 2 août. Ils exigent des embauches, ils affirment que les effectifs ont fondu de 25% en neuf ans.
25% de pertes d’emploi en neuf ans, soit 1.800 suppressions de postes sur 7.300. C’est le bilan de l’entreprise Autoroutes du Sud de la France depuis sa privatisation en 2006 au profit du groupe Vinci, et plus précisément de Vinci Autoroutes. C’est un véritable plan social larvé, selon les organisations syndicales qui appellent les salariés à la grève tout ce week-end, sur les questions d’emploi.
La fonte des effectifs a des conséquences pour ceux qui restent : déshumanisation des péages, stress accru… mais aussi pour les usagers, car, comme l’explique un délégué FO, « derrière le chiffre du nombre de salariés, il y a le terrain, et beaucoup de clients ont des problèmes ». Par exemple si une voie est bloquée à cause de l’impossibilité pour un client de régler la somme demandée, le temps d’intervention d’un agent est d’autant plus long que la couverture géographique est faible.
Or les tronçons couverts par les agents tendent à s’allonger. « Quand c’est la même personne qui intervient de Remoulins à Arles , soit 60 kilomètres d’autoroute, cela ralentit forcément la vitesse d’intervention du personnel », explique ce délégué. La priorité est donnée au télé-dépannage pour résoudre ce genre de problèmes, au détriment de la présence physique des salariés.
Les syndicats appellent à des rassemblements sur les aires de repos de Montélimar (Drôme) mais aussi de Port-Lauragais (Haute-Garonne).