Les élèves du collège de la Dombes (Ain) ont assisté à la projection du film sur les souffre-douleurs dans le cadre scolaire. Un documentaire qui fait parler et délie les langues.
C’est un documentaire qui se veut coup de poing, un film pour libérer la parole des collégiens, des lycéens qui souffrent de pressions, de harcèlement. Ceux que l'on appelle communément des souffre-douleurs et qui vivent un véritable calvaire en silence le plus souvent.
Réalisé par l’agence Capa pour France 2 « sous la forme d’un manifeste », reconnaît son auteur, Andréa Rawlins-Gaston, ce doc révèle l’ampleur des difficultés rencontrées par des jeunes scolarisés.
Ce film dit « participatif » fait l’objet d’un travail en concertation avec le ministère de l’Education nationale : il est diffusé sur la chaîne de service public mais aussi dans les établissements scolaires du second degré.
Le harcèlement scolaire touche trop de jeunes. Najat Vallaud-Belkacem, la ministre de l'Education nationale, prend le mors aux dents en exprimant le souhait que le film soit employé comme catalyseur pour permettre à celles et ceux qui endurent de telles situations de s’exprimer.
Dans le film, nombre d’ados ont accepté de se livrer à visage découvert, façon de prouver que la parole doit être possible, que la parole doit être libre. Manière de briser ce qui demeure un tabou, inavouable le plus généralement à cause de la crainte de représailles.
Au collège des Dombes, à Saint-André-de-Corcy, la projection a créé un électrochoc. Et des langues ont commencé à se délier.
« Souffre douleurs, ils se manifestent », le film, donne la parole à tous ceux qui entourent les collégiens dans leur contexte quotidien. Infirmiers scolaires, conseillers principaux d’éducation, enseignants : ils contribuent à identifier les insuffisances de prise en charge. Et à témoigner sur manque de formation, dans ce domaine, des personnels de l’Education nationale au sein des établissements.
Le reportage d'Elisabeth Phily et Laure Crozat :