751 migrants issus de la jungle de Calais sont annoncés en Auvergne-Rhône-Alpes dès lundi. Mais dans quelles conditions va s'opérer le déménagement du camp et leur orientation sur les 24 centres d'accueil d'Auvergne-Rhône-Alpes ?
L'évacuation totale de la "Jungle" de Calais, le plus grand bidonville de France où vivent depuis 18 mois des milliers de migrants, débutera lundi à 8H00, une opération à haut risque prévue pour durer "une semaine".Un arrêté d'expulsion pris par la préfecture du Pas-de-Calais donne 72 heures "aux occupants du camp sans droit,ni titre pour quitter les lieux.". 6.400 migrants selon les autorités, 8.143 selon des associations s'entassent sur ce site d'une dizaine d'hectares.
Le processus de démantèlement commencera dès "dimanche après-midi", avec des tournées des services de l'immigration qui "vont s'intensifier" à l'intérieur du camp pour informer les migrants et les convaincre de partir. En trois jours, 145 autocars pouvant emmener chacun jusqu'à 50 migrants et avec
deux accompagnateurs à bord, quitteront Calais pour des centres de séjour temporaire (287 au total), dénommés Centres d'accueil et d'orientation (CAO), partout en France, où ils pourront "réfléchir à leur projet personnel" selon les autorités. Il est d'ores et déjà prévu que 60 cars prendront la route lundi, 45 mardi et 40 mercredi. L'opération doit pouvoir être bouclée en "une semaine", espère le gouvernement.
Le choix de la destination
Tous ceux qui se présenteront aux guichets de départ auront "le choix entre deux destinations, dans des régions différentes".Concrètement, les migrants seront dirigés dès le lever du jour vers "un sas". En l'occurrence un hangar loué sur un terrain de 3.000 m2, à 300 m du camp, où ils seront répartis entre les destinations possibles. Selon les autorités, il n'y aura "pas de contrainte sur les migrants" pour les obliger à monter dans les cars, mais ceux qui refuseraient de quitter le site s'exposeront "en dernier recours" à un placement en centre de rétention, souvent l'antichambre d'une expulsion.
En Auvergne-Rhône-Alpes,les 751 migrants annoncés par la préfecture de région seront accueillis entre lundi et jeudi dans 24 "centres d'orientation". Le préfet de région Michel Delpuech a indiqué sur l'antenne de France 3 qu'il y avait plus de places recensées que de besoin.