1.500 personnes, selon les organisateurs, près de 800 selon la préfecture, ont manifesté ce samedi 12 novembre dans le village de Sain-Bonnet-les-Oules (Loire) pour protester contre le projet d'implantation d'une prison. Un centre pénitenciaire destiné à remplacer celui de La Talaudière
Des habitants de Saint-Bonnet, ainsi que ceux de communes environnantes, des élus locaux et des agriculteurs ont défilé jusqu'au site pressenti pour accueillir la future maison d'arrêt.
Vingt-cinq tracteurs, portant des banderoles où était écrit : "Non à la prison" ou encore "tous concernés, tous impactés", ouvraient le cortège,
"J'espère que le message sera passé car la décision du ministère de la Justice, est attendue pour le 16 décembre", déclare Eric Bayard, président du collectif "Non à la prison à Saint-Bonnet-les-Oules". "On ne comprend pas comment a été choisi le terrain... le site pressenti, se trouve sur des terrains agricoles, à côté d'une entreprise classée Seveso 2 et de l'aéroport d'Andrézieux-Bouthéon", a dénoncé le président du collectif, en préconisant de "trouver un autre terrain où il y aurait moins d'impact".
Les opposants soulignent, par ailleurs que la future prison représenterait "30% de la population" de Saint-Bonnet (environ 1.600 habitants), ils regrettent également l'absence de "concertation" sur ce projet, dont l'existence a été connue des villageois et des élus mi-octobre et par "voie de presse"!
Le projet prévoit la construction d'un établissement pénitentiaire de "550 à 600 places", qui devrait ouvrir ses portes en 2021. Une nouvelle structure qui vise à remplacer la maison d'arrêt de La Talaudière, située près de Saint-Etienne, mise en service en 1968 et d'une capacité de 328 places.