Le parquet de St Etienne a ouvert une enquête sur la délivrance de faux certificats de conformité pour des composants de centrales nucléaires livrés par une entreprise de Boën-sur-Lignon (Loire).L'autorité de sureté nucléaire , le CEA et Areva ont porté plainte.
Une PME de Boën-sur-Lignon, SBS, spécialisée dans l'usinage de précision, a fourni des pièces métalliques destinées à l'industrie nucléaire accompagnées de faux certificats de conformité. Le parquet de St Etienne a ouvert une information judiciaire.L'autorité de sureté nucléaire (ASN), le commissariat à l'énergie atomique (CEA) et AREVA ont notamment porté plainte contre X.
L'affaire débute en novembre 2015 quand un client de l'entreprise s'apercoit que les pièces metalliques qui lui sont livrées sont retoquées par le bureau Veritas alors qu'elles sont répûtées "conformes" au spécifications d'origine . "SBS" procéde alors à ses propres vérifications en interne et s'apercoit de manipulations informatiques au sein de son propre service qualité .Le responsable du service a , dans un souci de simplification, falsifié à la marge les certificats de conformité.
Selon l'entreprise, qui emploie 85 personnes, ce salarié voulait "gagner du temps" pour éviter de demander des dérogations aux clients. "Il a été mis en évidence que des certificats avaient été manifestement retouchés et falsifiés. Il s'agit d'une dérive inadmissible et le salarié a aussitôt été mis à pied puis licencié", selon SBS.
L'Autorité de sureté nucléaire a choisi de divulguer l'affaire ."Nous avons souhaité, dans le cadre de la transparence et de l'information du public, communiquer sur cette affaire sans contrevenir au bon déroulement de l'enquête", a déclaré à l'AFP Julien Collet, directeur général adjoint de l'ASN.