Après quatre jours d'alerte, Lyon étouffe sous les particules fines. La capitale de la région a atteint depuis vendredi un pic de pollution lié à l'utilisation massive du chauffage en ce début de mois de décembre.
Comme à Paris, un pic de pollution sévit dans les grandes agglomérations de Rhône-Alpes et la vallée de l'Arve depuis vendredi en raison notamment de l'usage important de chauffages polluants face aux faibles températures.
L'alerte de niveau 1 (sur une échelle de 3) a été déclenchée vendredi après trois jours d'un niveau élevé de particules fines dans l'air. Dimanche, l'alerte s'était maintenue malgré la baisse d'activité.
"C'est un épisode de pollution de type combustion lié essentiellement à l'utilisation de chauffage" (chauffages au bois, poêles...), a indiqué à l'AFP la préfecture.
Des régulations de vitesse
En conséquence, la vitesse de circulation est limitée à 70 km/h sur les routes habituellement limitées à 90 km/h; et à 110 km/h sur les autoroutes. Les contrôles de pollution des véhicules sont renforcés, les débroussaillages par feu interdits ainsi que l'utilisation de groupes électrogènes.
Des mesures insuffisantes pour les écologistes lyonnais qui réclament dès lundi la mise en place de la circulation alternée et ce en dépit de la grève partielle dans les transports publics lyonnais.
"Ce n'est pas la panacée mais c'est actuellement la seule mesure efficace pour faire chuter rapidement les émissions de particules fines. En contrepartie, pour inciter les automobilistes à laisser leurs véhicules au garage, il est impératif de rendre les transports en commun gratuits (et donc de relancer d'urgence les négociations pour sortir rapidement du mouvement de grève actuel)", écrit EELV dans un communiqué.