Cela fait longtemps que cet hôtel, niché au coeur d'une zone industrielle, et où il n'y a jamais de chambre libre, intriguait la municipalité de St Pierre de Chandieu. Samedi 21 novembre, la présence d'une voiture immatriculée en Belgique a précipité l'intervention des gendarmes
Placé sous surveillance depuis des mois, l’hôtel « turquoise » de Saint-Pierre-de-Chandieu (Rhône) a été pris d’assaut, samedi en début d'après-midi. Une centaine de gendarme est intervenue dans cet établissement clos, dont le parking semble toujours désert et dans lequel pourtant il n'est pas possible de louer de chambre.
L'état d'urgence, la présence de cette voiture immatriculée en Belgique à l'heure où Bruxelles est en état d'alerte ont suffit aux enquêteurs pour intervenir.
Selon une source proche de l'enquête, à l'intérieur de ce qui s'affiche comme un hôtel, les enquêteurs ont contrôlé une quarantaine de femmes, largement majoritaires dans l'établissement, ainsi qu'un grand nombre d'enfants. Des livres détaillant la religion musulmane mais aussi des recueils de prières et des outils informatiques ont été saisis à des fins d’expertises. Une grosse somme d'argent a été trouvé, des papiers d'identité saisis afin de subir des contrôles approfondis.
Les enquêteurs redoutent que cet établissement accueille une communauté discrète d’islamo-turcs radicaux, en somme qu'une école coranique clandestine oeuvre derrière les volets clos de l'établissement.
Le gérant de l'hôtel se défend
A la suite de cette imposante opération de gendarmerie samedi 21 novembre à l’hôtel Turquoise Konak de Pierre de Chandieu, le gérant de cet établissement estime qu'il s'agit d'une erreur d'appréciation des enquêteurs. Lors d'une conversation téléphonique en début de soirée dimanche 22 novembre, il se défend en arguant du fait que suite à cette "descente" personne n'a été arrêté, aucune garde à vue n'a été prononcé et enfin, qu'il n'y avait pas d'arme, pas plus qu'une grosse somme d'argent.
Le gérant estime sa réputation salie suite à cette affaire, il compte bien réagir et rencontrer les élus de la commune pour dissiper tout malentendu.