Prison de Saint-Quentin-Fallavier : Une affaire dans l'affaire

Après le rapport de l'Observatoire International des Prisons qui met en cause des "maltraitances répétées sur des détenus" à Saint-Quentin-Fallavier, les enquêteurs découvrent des milliers d'images pédopornographiques sur l'ordinateur personnel d'un chef-adjoint de la prison.

Des milliers d'images pédopornographiques ont été trouvées sur l'ordinateur personnel d'un chef adjoint de la prison de Saint-Quentin-Fallavier en Isère, visé par une enquête pour des maltraitances sur des détenus. L'information a été révélée par nos confrères du Dauphiné Libéré ce samedi 6 juillet.

C'est à l'occasion d'une perquisition à son domicile que les enquêteurs ont découvert plusieurs milliers d'images pédopornographiques sur son ordinateur personnel. Matthieu Bourrette, procureur de la République de Vienne, a confirmé les faits mais s'est refusé à tout autre commentaire.

Le magistrat, qui a ouvert une enquête dans ce dossier, a toutefois tenu à souligner que les images découvertes "n'avaient rien à voir avec les détenus". Placé une nouvelle fois en garde à vue mi-juin dans le cadre de ce dossier, le chef adjoint avait ensuite repris son poste au sein de l'établissement pénitentiaire.

Le 2 avril, cet homme avait été placé en garde à vue avec six autres membres du personnel, dont son supérieur, suite à des maltraitances répétées sur des détenus. C'est ce qu'avait révélé jeudi dernier l'Observatoire International des Prisons (OIP) lors d'une conférence de presse organisée pour dénoncer "l'inertie et le silence des autorités". 

L'incompréhension est d'autant plus grande que l'autorité Pénitentiaire reste murée dans le silence


A la suite de tous ces faits qui agitent le centre de Saint-Quentin, le syndicat de gardiens l'UFAP/UNSa nous a fait parvenir un communiqué. En voici la teneur:

"Un sentiment de grande tristesse nous anime. Le personnel de l'établissement est sous le choc, c'est un énorme traumatisme. Comment peut-il il en être autrement dans un contexte de faillite institutionnelle qui perdure depuis plusieurs années.

Il est de notre devoir de penser en tout premier lieu à ceux qui continuent à se lever le matin pour se rendre au travail et assurer leurs missions du mieux qu'ils le peuvent, avec des moyens dérisoires, l'épuisement et le ras le bol se lisait plus encore qu'à l'habitude sur les visages croisés ce matin.

L'incompréhension est d'autant plus grande que l'autorité Pénitentiaire reste murée dans le silence, pas un mot d'explication, le personnel se sent abandonné.

UFAP/UNSa Justice considère qu'à plusieurs occasions la hiérarchie Pénitentiaire a failli à son devoir, aussi bien au niveau local qu'au niveau régional et national. Il ne lui reste plus qu'à s'expliquer devant la collectivité de travail!"

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