Elle avait survécu à la torture de Klaus Barbie puis au camp de la mort d'Auschwitz-Birkenau, où elle avait été déportée à 13 ans. Témoin au procès de Barbie, elle avait publié un livre sur son histoire. Simone Lagrange, 85 ans, est décédée ce mercredi 17 février.
Après de nombreux combats, Simone Lagrange, une survivante des camps de la mort nazis, s'est éteinte à Grenoble ce mercredi 17 février. C'était une personnalité qui perpétuait le devoir de mémoire en témoignant de l'horreur vécue à Auschwitz-Birkenau, où elle avait été déportée à l'âge de 13 ans. Ses parents y sont morts mais elle avait survécu.
Elle avait été torturée par Klaus Barbie, "le boûcher de Lyon" et un témoin-clé de son procès, où il avait été condamné à la perpétuité pour crime contre l'humanité à Lyon en 1987.
Reportage Cédric Lepoittevin et Vincent Habran
Un livre et un documentaire
De son expérience, elle avait tiré un livre : "Coupable d'être née, adolescente à Auschwitz" (L'Harmattan, 1997). Et intervenait souvent dans les écoles pour raconter la Shoah.En 2010, son témoignage a fait l'objet d'un documentaire sur France 2 : "Moi petite fille de 13 ans : Simone Lagrange témoigne d'Aushwitz."
Elle avait fait de la lutte contre les extrémismes son fer de lance, critiquant "les voyous de l'extrême-droite" qui "ne se cachent plus", les "nazillons" en Allemagne ou encore les "ghettos pour y enfermer les Roms" en Roumanie, dans un discours à l'occasion du 67e anniversaire de la libération des camps au Parc Paul Mistral en 2012.
Le député de l'Isère et ancien maire de Grenoble Michel Destot a salué cette "figure de la résistance".
Figure de la Résistance, femme d’un courage sans borne, Simone Lagrange nous a quittés.. Une grande peine m’envahit. pic.twitter.com/qy84X3bOZ3
— Michel DESTOT (@mdestot) 17 février 2016
L'historien Gil Emprin était l'invité du journal de midi de France 3 Alpes ce 18 février
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