Au pied de l'Obiou, une ferme-distillerie, baptisée le Domaine des Hautes-Glaces développe, à partir des céréales cultivées et transformées sur place, une gamme unique en France de whisky bio et local.
Un champ de seigle au pied d'une montagne enneigée, à 900 mètres d'altitude. Nous ne sommes donc pas outre-Manche, terre d'origine du whisky, mais dans les Alpes. Et alors ? "Le projet part de l'idée qu'il est possible de faire du whisky en France", explique le créateur du domaine des Hautes-Glaces. "On a le savoir-faire pour le faire ici,essayons de le faire ici et on verra le goût que ça aura", explique Frédéric Revol dans la grange de cette ancienne maison forte,qu'il a transformée en distillerie.
Ses récoltes de seigle, d'orge ou de grand épeautre y sont maltées, brassées et fermentées avec l'eau de source de la propriété, avant de passer et repasser dans les alambics et de vieillir, au moins trois ans, dans des fûts de chêne neufs puis dans des fûts de Cognac ou de vin jaune, proches du xéres et traditionnellement utilisés par les écossais.
Verdict ? "C'est un whisky qui est très pur, on n'a pas de chichis, d'arômes qui viennent recouvrir le goût de céréales", commente, après dégustation, le caviste grenoblois Clément Bernard, avant d'ajouter : "On a d'avantage d'émotion avec un whisky comme celui-là." Une émotion qui se distille, naturellement, bien au delà du Trièves : Anglais, Allemands ou Japonais trinquent désormais au whisky des Hautes-Glaces.