La générosité des Français a encore progressé en 2015, les dons aux associations augmentant de 4%. La ville de Strasbourg occupe le 4e rang français en termes de densité de donateurs, Colmar le 8e rang.
En 2015, les Français ont donné entre 4,4 et 4,6 milliards d'euros, soit 4% de plus qu'en 2014, année qui avait déjà enregistré une hausse de 4% par rapport à 2013, détaille le 21e baromètre de la générosité du réseau Recherches et Solidarités, publié par La Croix.
Le don moyen est en progression constante depuis 2011, s'élevant à 463 euros chez les personnes imposables (436 en 2014). Une évolution qui serait due à la digitalisation croissante, à l'émergence de plateformes de financement participatif et à des mesures fiscales incitatives, d'après ce baromètre.
Tous les secteurs en ont profité. Celui de l'aide sociale arrive en tête des collectes (458 millions d'euros, +3%), suivi de la recherche médicale (236 millions d'euros, +6%) et de la solidarité internationale (174 millions d'euros, +5%). Mais c'est le secteur de l'environnement qui a bénéficié de la plus forte variation, liée selon l'étude à "l'influence" de la COP21: +12% sur un an à 32,8 millions.
Les cinq premiers organismes collecteurs sont l'Association française contre les myopathies, les Restos du coeur, le Secours catholique, la Croix-Rouge et Médecins sans frontières.
Les actifs imposables de moins de 30 ans font jeu égal avec les plus de 70 ans dans leur effort de générosité, mesuré par le rapport entre ce qu'ils donnent et leurs revenus (1,4%, pour une moyenne de 1,1%). Mais la proportion de donateurs jeunes est en repli (32% contre 36% en 2014), ce qui pourrait s'expliquer par les attentats de novembre 2015 ayant durement frappé leur tranche d'âge, ce qui aurait pu détourner leur attention à une époque de l'année où les dons sont les plus nombreux, d'après le baromètre.
Le nombre de donateurs (5,5 millions de foyers) stagne depuis 10 ans, et ce sont les plus aisés qui donnent le plus.
L'Alsace en tête des dons
Paris n'arrive qu'en 14e position, sans doute en raison de sa "relative mixité sociale", avance l'enquête.
Mais en combinant la densité des donateurs, le don moyen annuel et l'effort de générosité au regard des revenus, la capitale remonte au 4e rang. En outre, des villes comme Colmar (8e rang), Angers (12e), Chambéry (13e) et Pau (15e) "se placent très convenablement, en dépit de revenus relativement modestes".
L'Ile-de-France arrive en tête des dons (36% des montants collectés) mais au regard de la densité, ce sont l'Alsace, la Franche-Comté, la Bretagne, Midi-Pyrénées, Rhône-Alpes et Auvergne qui se classent en tête, la Corse et les départements d'Outre-mer fermant la marche.