La chambre commerciale du tribunal de Strasbourg a donné son verdict concernant les reprises des filiales de Sotralentz. La filiale Construction échoira à l'Allemand Sülzle, tandis que le Packaging sera partagé par Agriplas et Rikutec. 300 emplois sont sauvegardés.
Le dossier de redressement judiciaire de Sotralentz Drulingen (Bas-Rhin) est sur une bonne lancée. La chambre commerciale du tribunal de grande instance de Strasbourg a validé, vendredi 9 décembre, les plans de cession de deux filiales du groupe : Sotralentz Construction et Sotralentz Packaging. 323 emplois sont concernés. Vous pourrez retrouver les chiffres sur l'infographie cliquable ci-dessus.
Les plans de cession, filiale par filiale :
Option privilégiée par de nombreux salariés, le projet de reprise de Sülzle a été retenu pour reprendre Sotralentz Construction. Le groupe allemand compte garder 92 % de l’effectif, soit 156 personnes sur 170. Sülzle avait séduit par sa volonté d’investir 10 millions d’euros sur 5 ans pour Sotralentz Construction. Le groupe a obtenu la confiance des employés de la filiale car il faisait déjà partie des clients importants du site de Drulingen.La filiale Packaging, quant à elle, est cédée elle au tandem Agriplas-Rikutec, qui s'engagent à reprendre 137 salariés sur 153.
- Le groupe breton Agriplas se voit octroyer la partie emballage avec 72 personnes
- La société allemande Rikutec reprend la partie habitat, avec 65 emplois
Les réactions des salariés
C'est « un grand soulagement » pour les salariés, a déclaré à l'AFP Elisabeth Mathys, secrétaire du comité d'entreprise et secrétaire CGT de Sotralentz Packaging. Pour Sotralentz Packaging et Sotralentz Construction, « 95% des emplois sont sauvés », a-t-elle ajouté.
Aujourd'hui, « on respire tous, on veut tourner la page sur Sotralentz », a dit la secrétaire du comité d'entreprise de Sotralentz. « L'activité des filiales reprises va continuer. Les carnets de commandes sont pleins. Ce n'est pas un problème d'activité, c'est un problème au niveau de la trésorerie qui était très mauvaise », a souligné Mme Mathys.
La chambre commerciale doit encore examiner les dossiers de deux autres filiales, les plus importantes: Sotralentz métal industrie (219 salariés) et Secofab (158 salariés), le 16 janvier 2017.
Pour le moment, les deux filiales ne feraient l'objet d'aucune offre de reprise, mais seulement « d'une lettre d'intention » d'un ancien PDG de cette entreprise familiale, selon Elisabeth Mathys.
Basé dans le Bas-Rhin, à Drulingen au nord-ouest de Strasbourg depuis ses origines en 1904 et à Sarralbe (Moselle), Sotralentz fabrique notamment des treillis soudés pour les constructions en béton armé, des pièces de chaudronnerie, des éléments de gros volume pour l'industrie ainsi que des citernes et réservoirs pour le stockage du fioul et de carburants.
Le groupe, présent en Allemagne, Espagne, Pologne et Roumanie, emploie 1.100 salariés en Europe dont 600 en France à travers ses filiales métallurgie, construction, emballage et formation industrielle en soudage.