Réduction des émissions de gaz à effet de serre : l'industrie alsacienne sur la bonne voie

La quantité de gaz à effet de serre à émettre pour rester en dessous d'un réchauffement de la Terre de 2°C constituera l'un des points forts des discussions entre états lors de la COP 21 en décembre à Paris.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

En Alsace, l'industrie est pour l'instant le plus gros émetteur devant les transports et l'habitat. Mais le secteur industriel fait des progrès. Les émissions ont baissé de manière importante en seulement une quinzaine d'années.

En Alsace, l'industrie est pour l'instant le plus gros émetteur devant les transports et l'habitat. Mais le secteur industriel fait des progrès. Les émissions ont baissé de manière importante en seulement une quinzaine d'années.

Limiter le réchauffement à 2°C: un objectif encore possible suspendu à de nouveaux efforts

Le monde est en train de fournir des efforts sans précédent pour lutter contre le réchauffement de la planète, mais il faudra des politiques encore plus volontaristes dans les prochaines années pour espérer limiter la hausse du mercure à 2°C, a averti vendredi l'ONU. "Un effort mondial sans précédent est en cours" et permet d'envisager de pouvoir rester sous les 2°C, estime un rapport publié à Berlin, qui passe en revue les objectifs de réduction des gaz à effet de serre annoncés par 146 pays au 1er octobre (86% des émissions mondiales).

Selon les Nations unies, "des réductions d'émissions de gaz à effet de serre beaucoup plus importantes" seront nécessaires dans les prochaines années pour rester sous cette limite. Le verdict de l'ONU tombe un mois avant le coup d'envoi de la conférence mondiale sur le climat à Paris où le premier accord engageant l'ensemble des pays dans la lutte contre le réchauffement est espéré. 

Reprenant une récente estimation réalisée par le groupe Carbon action tracker (CAT), les Nations unies estiment que les engagements nationaux "ont la capacité de limiter à 2,7°C l'élévation de la température". "Ce n'est en aucun cas suffisant", car encore synonyme de dérèglements climatiques majeurs, "mais cela est baucoup plus bas que les 4 ou 5 degrés ou plus de réchauffement projetés par beaucoup avant les engagements", a commenté Christina Figueres, la secrétaire genérale de la Convention climat de l'ONU, dans un communiqué. 

La température moyenne de la planète a gagné 0,8°C depuis l'ère pré-industrielle. Ce réchauffement de la planète, dont la vitesse est inédite, menace de nombreuses espèces et est à l'origine d'évènements météorologiques extrêmes plus fréquents, de la fonte accélérée des glaciers à la montée du niveau des océans. Les émissions de gaz à effet de serre produites par les activités humaines, la plupart issues de la combustion des énergies fossiles, sont à l'origine d'une hausse trop rapide des températures. "Pleinement mis en oeuvre, ces plans de réductions d'émissions commencent ensemble à ouvrir une brèche significative dans la croissance des émissions de gaz à effet de serre", a estimé Christiana Figueres. 

"Budget carbone"

Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) a calculé qu'il ne fallait pas émettre plus de 1.000 gigatonnes de CO2 pour avoir de bonnes chances de respecter l'objectif des 2°C. Cela constitue le "budget carbone" de l'Humanité. Avec les engagements actuels, 72 à 75% de ce "budget" auront été consommés en 2030 car selon les projections de l'ONU, les émissions cumulées atteindraient environ 540 gigatonnes en 2025 et 748 gigatonnes en 2030. Les principaux émetteurs sont la Chine (environ 25%), les Etats-Unis (15%), l'Union européenne (10%), l'Inde (6%) et la Russie (5%). 

Au cours des derniers mois, les 195 pays participant aux négociations sur le climat ont dû plancher sur leurs besoins énergétiques à l'horizon 2025 ou 2030 et formuler
des objectifs pour y répondre, tout en limitant les émissions de gaz à effet de serre. "Il faut saluer le fait que tant de pays ont pris des engagements publics pour réduire leurs émissions, certains de manière plus significative que d'autres", a commenté Oxfam.

"Si les engagements sont un pas dans la bonne direction, ils nous ramènent d'une catastrophe à 4°C à un désastre à 3°C", ajoute l'ONG. Jennifer Morgan du World ressources institute basé à Washington a souligné que le nombre de pays déterminés à mettre en place des modèles énergétiques moins émetteurs de CO2 était le signe que "le contexte a changé depuis Copenhague en 2009", lorsque la communauté internationale avait échoué à sceller un accord mondial pour lutter contre le réchauffement. "Les pays vont devoir accélérer leurs efforts après la conférence de Paris", a-t-elle dit. Un mécanisme pour revoir régulièrement l'ambition des pays à la hausse est discuté et devrait faire partie de l'accord de Paris. 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information