Le Conseil régional se réunit, les 15 et 16 décembre à Metz, afin de voter le premier budget de la région Grand Est pour l'année 2017. Le domaine des transports et de l'éducation représentent à eux deux près de 60% de ce budget. Décryptage.
Que faire avec 2,82 millions d'euros? C'est la somme dont dispose le Conseil régional du Grand Est pour intervenir dans les domaines qui lui incombent, comme les lycées, les transports et les entreprises, entre autres. En comparaison, elle disposait d'environ 2,5 millions d'euros en 2016.Les 14 et 15 décembre, les conseillers régionaux de cette nouvelle région, née en janvier 2016, se sont réunis afin de voter - pour la première fois - les orientantions budgétaires de cette région Grand Est.
Jeudi 15 décemebre, le Conseil régional de la nouvelle région Grand Est présentait ses oriantations budgétaires pour l'année 2017.
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©France 3 Alsace
Le président du Conseil régional, Philippe Richert, a souhaité rappeler que la gigantesque région Grand Est, n'oublie pas les indentités des anciennes régions Alsace, Lorraine et Champagne-Ardenne. « Notre but, c’est que chaque territoire ressente l’attention que nous lui portons, les investissements que nous soutenons, les services que nous développons, les emplois que nous stimulons, les entreprises que nous accompagnons, les anciennes régions doivent savoir que leurs identités sont pour nous des repaires et que le progrès doit être ressenti partout ».
Les morceaux les plus importants concernent l'éducation et les transports (voir infographie ci-dessus). Ce sont les domaines dans lesquels la région investira la plus, avec respectivement 841 millions et 847 millions d'euros.
- Éducation et formation : les lycées représentent, en région Grand Est, 2840 bâtiments et 217 923 élèves. La région alloue 283 millions pour les entretenir mais aussi pour les développer, c'est à dire améliorer leur sécurité, leur consommation d'énergie et assurer de meilleurs conditions de travail. 123 millions seront consacrés aux centres de formation d'apprentis (CFA) régionaux, notamment pour accroître les effectifs. La formation professionnelle sera dotée de 70 millions, le sanitaire et social 60 millions, 50 autres millions pour l'enseignement supérieur. Restent 20 millions d'euros avec lesquels la région veut répondre à quatre défi : améliorer l'insertion des jeunes sur le marché du travail, soutenir leurs projets d'entreprenariat et leurs engagements civique, ainsi que le développement des échanges frontaliers pour les études.
- Transports : Avec l'éduction, c'est l'autre grande compétence de la Région. D'autant plus qu'avec son gigantesque territoire (aussi grand qu'un pays comme la Croatie), les transports sont un élément essentiel pour unifier la région. C'est pour cela que les trains express régionaux (TER) représentent la moitié des dépenses régionales pour les transports, 430 millions. Afin de « mailler » le territoire, la Région compte faire circuler 200 TER supplémentaires par jour. Un important transfert de compétences s'est opéré concernant les transports : autrefois responsables des bus scolaires et interurbains, les 10 départements du Grand Est ont légué cette tâche à la grande région. 247 millions d'euros y sont consacrés. Autres dépenses : les investissements dans l'entretien et la rénovation de certains voies et gares, ainsi que de certains axes routiers importants (150 millions d'euros).
Des changements pour les taxes pour les certificats d'immatriculation
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Un changement est à noter concernant la taxe pour les certificats d'immatriculation. Avant la réforme territoriale, les tarifs par cheval-vapeur étaient très différents d’une région l’autre, soit 35 € en Champagne-Ardenne, 36,5 € en Alsace et 45 € en Lorraine. La Région Grand Est a opté pour une convergence progressive des tarifs sur trois ans à compter du 1er janvier 2017. Le taux final sera fixé à 42 €.
