Au lendemain de l'incendie d'un camp de Roms à Vaulx en Velin, de nombreuses questions se posent. Que faire des 300 à 400 personnes qui résidaient là ? Les familles restées dans le camp peuvent-elles y demeurer?
Après l'incendie qui a ravagé une bonne moitié d'un camp de Roms à Vaulx-en-Velin, les habitants de ce lieu ont entrepris de déblayer comme il le pouvaient les débris calcinés. Pour la plupart, ils avaient passé la nuit sur le site, dormant pour beaucoup à même le sol, avec des couvertures prêtées par d'autres roms ou des associations.
Selon des sources officieuses, le préfet Jean-François Carenco ne sera de retour que lundi. Aucune décision de réquisition, ou de fermeture du site ne devrait donc intervenir entre temps.
Des associations d'aide ont déploré l'absence totale de solution de relogement officielle. Beaucoup de familles avec des très jeunes enfants (70 % de moins de 20 ans dans ce camp) ont erré dans la ville à la recherche d'un toit.
Selon une militante de Réseau éducation sans frontière (Resf) et du Secours populaire, Annie Dureux, rencontrée par l'AFP, certaines familles ont pu être relogées dans des salles "sans autorisation".
Plusieurs associations riveraines, dénonçant "le laxisme des pouvoirs publics", appellent vendredi à des manifestations "tous les mardis" pour le démantèlement du camp, fixant le prochain rendez-vous au 20 août à 17h.
Interview de Marie Higelin, militante de l'association "Enfance et Sans toits" et du maire PC de Vaulx-en-Velin, Bernard Genin.