Malgré six condamnations Robert Ménard a une nouvelle fois installé une crèche de la nativité dans la mairie de Béziers. Idem à Perpignan. Des recours pour non-respect du principe de laïcité ont été déposés devant le tribunal administratif de Montpellier. Ils étaient examinés ce mardi 17 décembre.
Dans le hall de l'hôtel de ville de Béziers, Marie et Joseph sont de retour, les rois mages et leurs présents également dans une crèche de la nativité qui symbolise la naissance de Jésus, fils de Dieu dans la religion chrétienne.
Six condamnations
En installant une crèche au sein de la mairie, le maire de Béziers récidive, malgré six condamnations par les juridictions administratives pour non-respect du principe de laïcité.
"La laïcité, ce n'est pas l'absence de religion, c'est l'absence de guerre de religions. La crèche réunit toutes les religions et ceux qui n'en ont pas. Je trouve cela formidable.
Je continue et je continuerai malgré les condamnations à installer cette crèche.
Robert MénardMaire de Béziers
Le tribunal administratif de Montpellier est donc saisi, une nouvelle fois, par la Ligue des droits de l’Homme. Pour l’association, les maires de Béziers et de Perpignan se moquent des décisions de justice en maintenant des crèches chaque année.
Retrait et astreinte demandés
La LDH demande leur retrait immédiat avec une astreinte de 2000 € par jour de retard. Elle demande également l’annulation d’une fête juive, Hanoucca, que le maire de Béziers veut célébrer à la mairie le 26 décembre.
"La ligue des droits de l'Homme est d'accord pour toutes les crèches de la Nativité dans les églises. Pour Hanoucca dans les synagogues, la fête l’Aïd dans les mosquées.
Chacun a droit à sa religion mais ne l'imposez pas dans les bâtiments publics où l'on va chercher des actes d'Etat civil, se marier.
Me Sophie MazasAvocat de la Ligue des droits de l'Homme
Les délibérés du tribunal administratif de Montpellier devraient être rendus ce mercredi 18 décembre.