Après l'agression de trois internationaux de l'ASM, deux jeunes soupçonnés d'être impliqués dans ces violences ont été mis en examen mardi soir et incarcérés. Les trois autres hommes qui avaient été placés en garde à vue, toujours dans le cadre de cette affaire, ont été relâchés.
Dès mardi matin, le Procureur de la République de Rodez annonçait la mise en examen imminente de deux personnes soupçonnées d'avoir agressé à l'arme blanche, dans la nuit de samedi à dimanche à Millau, trois joueurs de l'ASM (cf notre article du 22/07/2014). Présentés au juge en fin de journée, les deux jeunes de 20 et 21 ans ont été incarcérés mardi soir. Ils sont mis en examen pour "violence aggravée en réunion avec préméditation et avec armes", a indiqué le procureur Yves Delpérié. Ils "ont été reconnus par des témoins et des victimes", a-t-il ajouté.
Les trois autres hommes qui avaient été placés en garde à vue dans le cadre de la même affaire ont été relâchés sans poursuites, tandis que d'autres interpellations, que le procureur avait également annoncées, n'ont "pas encore" eu lieu.
Les deux mis en examen, originaires de la partie française de l'île de Saint-Martin aux Antilles, résident à Millau. Ils sont connus des services de police: le plus jeune pour des faits d'extorsion avec violence, l'autre pour des affaires de stupéfiants.
Ils sont soupçonnés d'avoir participé à la violente agression à coups de machettes, de pelles de chantier et de couteaux survenue dimanche vers 03H30 du matin, à la sortie d'un bar de nuit de Millau, dans l'Aveyron.
Le talonneur de l'équipe de France Benjamin Kayser, le deuxième ligne Julien Pierre et le centre Aurélien Rougerie, capitaine du club clermontois de l'ASM, avaient alors été attaqués par une "dizaine" de personnes en scooter, à la sortie du bar.
Benjamin Kayser et Aurélien Rougerie ont été blessés à un bras et Julien Pierre plus sérieusement à une hanche. Selon le procureur, les joueurs ont été victimes d'une expédition punitive menée après une altercation verbale à l'extérieur du bar de nuit.
Peu avant la fermeture de l'établissement de nuit où étaient réunis les joueurs samedi soir, Aurélien Rougerie a en effet tenté de calmer un homme qui venait "d'insulter violemment une femme de sa connaissance", selon le magistrat. Selon les témoins de la soirée comme de l'attaque, les agresseurs étaient alcoolisés alors que les joueurs n'étaient pas en état d'ébriété.
Outre les trois joueurs, l'agression a fait quatre autres blessés parmi les témoins. La ville a récemment connu plusieurs agressions similaires à l'arme blanche.