Ministre du Front populaire, résistant, Jean Zay s'est éteint le 20 juin 1944, fusillé par les allemands. Soixante-dix ans après, les loges d'Auvergne du Grand Orient de France lui ont rendu hommage à Riom et ses cendres seront transférées au Panthéon le 27 mai prochain.
Il est un symbole de l'esprit de résistance et aussi une victime emblématique du régime de Vichy. Entre les murs de la prison de Riom, le parcours politique fulgurant de Jean Zay s'est arrêté. Grand Résistant, le député, ancien ministre de l'Education sous le Front Populaire fut condamné pour désertion et incarcéré, de 1941 à 1944. Soixante-dix ans plus tard, il incarne toujours les valeurs de la République. Pendant son mandat de ministre de l'Education, Jean Zay s'évertuera à réformer l'école et la rendre accessible au plus grand nombre. Il prolonge notamment de 13 à 14 ans l'obligation scolaire.
Victime d'une violente campagne d'antisémitisme
Le 20 juin 1944, après 1400 jours de détention, la milice de Pétain l'arrache à sa cellule. Et transporte Jean Zay dans une carrière de l'Allier pour l'exécuter. Fils d'un juif alsacien, franc maçon, ami de Mendès-France, Jean Zay a subi une violente campagne de l'extrème droite française. Pendant des mois, Jean Zay devient la cible d'une violente campagne de presse orchestrée le gouvernement de Vichy qui réclame la condamnation à mort du « juif Jean Zay ».
Jean Zay au Panthéon
Le Grand Orient a mené un long combat pour qu'il entre enfin au Panthéon et le 21 février 2014, le président François Hollande a annoncé le transfert de sa dépouille au Panthéon aux côtés des résistants Pierre Brossolette, Germaine Tillion et Geneviève De Gaulle.
Les cendres de Jean Zay seront transférées le 27 mai au Panthéon dans le temple républicain de la mémoire collective.