Il n'y a plus de "quota laitiers" .La suppression de ce dispositif mis en place il y a 31 ans par l'Union européenne inquiète les éleveurs qui doivent reconsidérer leur façon de travailler et de valoriser leur production.
L'Union européenne a tourné la page avec la suppression des quota laitiers : 31 années d'encadrement de la production laitière, décision actée et anticipée depuis 2008 au niveau communautaire."C'est un choix de libéralisation, on ne va pas revenir dessus", a indiqué Stéphane Le Foll, le ministre francais de lagriculture. "Mais on a permis aux producteurs de s'organiser entre eux et maintenu un filet de sécurité avec la possibilité d'apporter des restitutions (dédommagements) en cas de détérioration grave du marché".
Au niveau régional, c'est l'inquiétude avec des manifestations organisées devant les laiteries ,à Vienne notamment, hier encore par la Coordination rurale. Les éleveurs rhône-Alpins redoutent l'arrêt d'un dispositif qui garantissait une stabilité des prix . Ils craignent surtout la concurrence des structures industrielles.Alors que plusieurs pays du Nord, dont l'Allemagne ou les Pays-Bas, optent pour des fermes à grande échelle et l'industrialisation de la production, en France les producteurs ont été encouragés à se regrouper en GAEC, les groupements agricoles d'exploitation en commun.
De quelque 400.000 exploitations en 1986 la France est passée à 68.000 aujourd'hui, pour une production annuelle de 24 milliards de litres. Certains éleveurs ont déjà choisi de se reconvertir dans la transformation de produits laitiers, à plus forte valeur ajoutée...