Un PS en grande faiblesse, une union de la droite qui se voit à la tête du Conseil départemental, un FN qui perce encore, une union écologiste/Parti de Gauche qui n'essaime pas au-delà de Grenoble, un PC qui défend ses bastions... ainsi s'est écrit le premier tour des Départementales en Isère.
1-La grande claque pour le PS
Symbole de la débâcle du Parti socialiste en Isère, le cas d'Alain Cottalorda. Le président sortant du Conseil général a été éliminé dès le premier tour à Bourgoin-Jallieu. Il a appris sa défaite sur France 3 Alpes. Sa ville de coeur a préféré placer le tandem UMP et celui du FN en tête.Reportage Jordan Guéant et Maxime Quéméner
Fait étonnant, l'ancien président PS du Conseil général, André Vallini, aujourd'hui secrétaire d'Etat, semble avoir limité la casse. Il se maintient pour le second tour dans son canton de Tullins.
>>> Résultats du canton de Tullins
Un autre ténor départemental du PS est en passe de "sauver sa peau". Le député Erwann Binet sur le canton de Vienne-1. Il est pour l'heure en deuxième position, derrière le FN, mais peut compter sur une réserve de voix à gauche.
2-La droite se voit au Conseil départemental
L'union de la droite a encore toutes ses batailles à livrer pour accéder à la tête du nouveau Conseil départemental. Il lui faudra notamment remporter la partie face au FN dans 11 cas et face à la gauche dans neuf autres cas. Mais déjà le député UMP Jean-Pierre Barbier voit son parti en haut de l'affiche.
3-Nouvelle poussée du FN
Sur les 29 cantons que compte l'Isère, le FN se maintient au second tour dans 17! Un score sans précédent. A 11 reprises il est donc opposé à la droite, à six reprises à la gauche. Le "ni ni" semble toutefois de retour dans le camp UMP, le sénateur Michel Savin en témoigne
4-Le développement raté du Rassemblement des citoyens-Parti de Gauche-EELV
Présente dans 24 des 29 cantons de l'Isère, cette union née de la victoire d'Eric Piolle à Grenoble, n'ira finalement au second tour que dans trois cantons, tous à Grenoble. Le mouvement, qui pensait essaimer durablement sur le département rate donc son expansion, au grand dam des écologistes de Grenoble. Toutefois, Eric Piolle ne veut voir que le verre à moitié plein.
5-Les communistes ont des bastions à défendre
La ceinture rouge de Grenoble virerait-elle au bleu marine? Saint-Martin-d'Hères, Echirolles... dans ces bastions communistes le FN fait désormais le plein de voix bien servi par un discours... très national. Mais le PC s'accroche.
Reportage Jordan Guéant et Nathalie Rapuc